Les élections dangereuses 4/12

Adam arriva devant le local de son association. C'était un bâtiment de plain-pied. Il espérait y trouver ses amis. Il y en avait toujours qui étaient en train de jouer en ligne ou de travailler sur un projet. Il possédait un double des clés en tant que trésorier. Il les utilisa et reverrouilla derrière lui. Il parcourut la distance le séparant de son bureau. Il jeta un coup d'œil dans les bureaux attenants, mais il n'y vit personne.

— C'est pas grave ! Je vais téléphoner à la Police !

Il décrocha le téléphone et composa le numéro. Il entendit un cliquetis de serrure à l'entrée.

— Sûrement un membre de l'association.

Adam alla vérifier.

Un homme apparut à la porte.

Adam fut prit d'un moment de frayeur en reconnaissant l'un de ses poursuivants, celui-là même qui avait assommé l'inspecteur Martini. Il se tourna vers les fenêtres.

— Bon Sang ! Des barreaux. Il faut que je prenne la sortie de secours.

Adam sortit du bureau. La sortie de secours se présentait au fond à droite. Le jeune homme ne se fit pas prier pour prendre la poudre d'escampette. A mi-chemin, il vit la porte devant lui, s'entrouvrir. Il vit apparaître le tueur du métro et un autre homme. Ces derniers l'apercevant, se lancèrent à sa poursuite. Adam revint sur ses pas. Dans un réflexe de survie, il décrocha un extincteur au dioxyde de carbone. Il s'attendait à croiser la course du troisième homme. Il arrivait à l'intersection entre les deux couloirs, quand il vit l'homme se dresser devant lui une arme pointée dans sa direction.

Les deux hommes furent surpris et rentrèrent en collision. Adam avait anticipé en pointant l'extincteur vers l'avant, à mi-hauteur. Il profita de cette situation pour cogner son adversaire à la tête. Ce dernier tomba, la tête en sang, inconscient.

Adam allait ramasser son arme quand il entendit les deux autres hommes approcher. Il se cacha aussitôt de leur vue en s'immobilisant à l'angle du couloir et attendit.

Quand les deux hommes furent à sa portée, il vida l'extincteur sur eux. Ils suffoquèrent. Le plus jeune allait lui tirer dessus. Il en profita pour lui asséner un coup avec son arme de circonstance. Son manque d'élan ne lui permit pas d'étaler son adversaire. Ce dernier titubait malgré tout. Il se retourna vite vers l'homme le plus âgé et frappa à nouveau. Mais son adversaire évita le coup. L'extincteur frappa le mur. L'homme âgé décrocha un coup droit qui étala Adam.

— Enfin ! On te tient ! annonça Éric.

— Mais que me voulez-vous enfin ? demanda Adam.

— On nous a envoyé pour t'empêcher de nuire.

— Je ne comprends pas !

— Ce n'est pas grave, cela n'a que peu d'importance maintenant.

— Vous allez me tuer ?

— Je crois oui ! Notre commanditaire ne nous a pas laissé d'autres options.

— On doit bien trouver un terrain d'entente ?

— Allons bon ! C'est toujours pareil. Pourquoi toujours repousser l'inévitable ? Ça devient un peu agaçant.

Adam se figea comme si la mort était déjà en train de prendre possession de lui.

— Croyez bien qu'il n'y a rien de personnel, fit Éric. Ne vous en faites pas, vous ne souffrirez pas.

Adam ne bougeait déjà plus, quand il reçut une balle en pleine tête.

Éric se tourna vers le bleu.

— Comment va Vincent ?

— Il est vivant mais assommé.

— Débarrasse-toi vite du cadavre. Utilise bien le protocole habituel. Il ne faudrait pas laisser des traces, fit Éric. Je vais faire le tour du bâtiment par précaution.

Les deux hommes se retrouvèrent à l'endroit où ils avaient laissés leur collègue.

— Je crois que tout est en ordre. Je n'ai vu qu'un geek avec un casque de réalité virtuelle. Il n'a pas fait attention à notre manège.

— Qu'est-que nous faisons maintenant ? fit Julien.

— Nous partons au point d'extraction.

Les trois hommes quittèrent les lieux.

Crédit Photo : Cedrennes / CC BY-SA 2.0