Les Fables Vereliennes (Fable 8 : Le Fou)

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Il était une fois un fou

Qui rêvait d'un grand Tout

Oh, il prit son temps

Mais tout arriva pourtant

Il vivait avec sa mère

Bonne chez des juifs cerbères

Qui était humiliée, détestée

Et qui la nuit pleurait

Son fils la regarda, larmoyant

- Un jour, je te vengerai Maman !

Sa mère, harassée et bafouée

Un matin, oublia de se réveiller

Ce qu'elle ne fit plus jamais

Son dernier jour avait sonné

Il était seul désormais

Mais la rage au fond du coeur

Il comptait bien se venger

De cette haine, cette rancoeur

Il grandit et apprit la politique

Une mèche rebelle, un certain tic

Sur sa face à fine moustache

Les yeux brillants, l'air bravache

Et il conquit le pays

De ses paroles hypnotiques

Et tout Le Monde le suivit

Les fous, les dingues, les sadiques

Et il a eu sa vengeance tant souhaitée

C'est ce que disent les juifs rescapés

Et oui, de tels gens existent

Tapis dans l'ombre, racistes

Ils attendent le moment opportun

Patients, tout arrive à chacun !

Aujourd'hui reste l'histoire

Du silence des camps noirs

Mais il ne faut pas oublier

Que nous ne sommes pas à l'abri

D'un débile fou meurtrier

Qui voudrait nous ôter la vie

Une certitude : ce qui est sûr aujourd'hui

Le Grand Tout, c'est Nous, mes amis

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