Les filles aux autos tamponneuses
lazyjack
J'étais marchand d'couleurs
Juste un peu faux-monnayeur
Seul mon talent était inimitable
Et puis, vlan, patatras !
La punition tomba,
Une belle saloperie inacceptable…
Non, c'était pas l'SIDA
Pour ça, ça risquait pas
Conter fleurette était insurmontable
J'suis miro à cent pour cent
Voilà mon châtiment
Les voies du Seigneur sont
Impénétrables…
Mais, mais, mais…
C'est pas parc'que j'vois que dalle
Qu'faut être sentimental
Les gens ne sont pas raisonnables
Le bon bouquet d'une pluie de mai
Et les froufrous des oreillers
Vous rendent la vie, tout du moins,
Plus présentable…
Le dimanche, je vais voir
Les filles aux autos tamponneuses
Et je flanche à m'émouvoir
Des p'tits cris de ces chères valseuses.
C'est pas parc'que j'vois rien
Que j'me sers pas d'mes mains
Et la sueur n'est pas désagréable.
A renifler la peau tout près
Celles que vous dites des mochetés
Deviennent pour moi, sans effets,
Très fréquentables…
Le dimanche, je vais voir
Les filles aux autos tamponneuses
Et je m'étanche à l'arrosoir
Des sueurs (z')aux odeurs lumineuses
C'est pas parc'que j'vois que t'chi
Que j'suis pas dégourdi,
D'amour je suis intarissable
Si dans la s'maine, je fais la manch'
Pour d'la mitraille en avalanch'
Et si ça marche, je m'endimanch'
Pour devenir recommandable…
Le dimanche, je vais voir
Les filles aux autos tamponneuses
Quand j'enclenche le j'ton poussoir
J'espère des rencontres hasardeuses
Et je m'invente de belles histoires
Au côté d'une jolie resquilleuse
Le dimanche, je peux croire voir
Les filles aux senteurs prometteuses…