"Les filles n'ont aucun dégôut."

    C'est un peu comme un exutoire, une façon pour moi de créer rapidement et efficacement une atmosphère propice à mes stressantes révisions. J'oscille entre les différentes stations de radio, mais j'écoute toujours de la musique française. Nostalgie me fait rêver, j'apprécie tellement ces chanteurs, ils me rappellent tellement de choses, ou bien je trouve que leurs chansons sont belles, tout simplement. Et puis lorsque je recherche quelque chose de plus sensationnel et de plus cru je vais sur "Radio Gainsbourg". Ah, mon cher Gainsbourg, toi que ma mère déteste, toi que mon père trouve "nul", toi que j'adore. Oui, tu es une légende. Une légende, certes, mais une légende tâchée et provocante, mais de ça je m'en fous pas mal, j'aime tes chansons et c'est ça qui importe. Donc, hier, justement, j'étais dans cette situation là, entrain de revoir mon joli cours de géopolitique quand ma chanson est passée à la radio. Bon, je dis ma chanson, bien sûr que ce n'est pas la mienne, c'est la tienne et celle des deux chanteuses qui t'accompagnent. L'une est ta compagne, celle avec qui tu as eu cette Charlotte, l'actrice. Et puis l'autre je ne la connais pas, mais elle a une certaine notoriété. Bref, pour les deux minutes de chanson je prend vos voix et vos paroles. Ces dernières sont satiriques : elle dépeignent ton physique disgracieux malgré lequel tu as eu de nombreuses et fameuses conquêtes, de jolies icônes qui t'ont entouré. Je refais donc l'histoire, cette fois-ci c'est moi qui chante, c'est moi qui exulte, c'est moi qui sourit béatement et qui me déchaîne dans cette espèce de karaoké où les paroles n'arrivent pas à l'écran, mais que je connais presque parfaitement par coeur.

Oui, j'étais si heureuse ce jour là, je donnais à tes paroles une dimension plus moderne et personnelle.