Les forcenés du bonheur.
Christophe Hulé
Les forcenés du bonheur me font chier.
Savent-ils de quoi ils parlent ?
Moi je crois que personne n'est dupe.
Chacun sa méthode pour se rendre intéressant.
Je hais ce ravi qui nous dit que tout va bien dans le meilleur des mondes.
Soyons honnêtes, qui d'entre nous le pense vraiment ?
Tous les Présidents nous ont promis aucune classe sans Professeur.
Là on innove: aucune Présidence sans Premier Ministre.
Toujours le même bordel à queue, avec quelques variantes pour amuser le peuple.
Le peuple qui n'en pense pas moins, mais qui ne peut pas toujours dire ce qu'il pense.
Tout dépend de l'échelon sur cette putain d'échelle.
On me dira de partir sur l'île aux lépreux et d'arrêter d'emmerder les braves gens pour qui tout va bien.
Et combien sont-ils vraiment ?
Moi je ne vois qu'usurpateurs et menteurs patentés.
Ceux qui ferment les yeux sont les plus cruels pour leurs prochains, mais surtout leurs proches.
« Et alors, qu'est-ce qu'on y peut nous » ?
L'empathie ne convient pas aux bourrins qui portent des œillères.
« T'avais qu'à suivre le sillon, C'est pas faute de t'avoir prévenu(e) ! »
Le bonheur ne se décrète pas, un peu comme l'âge de la mort, c'est la loterie, et bien malin qui peut nous démontrer le contraire.
La « société » n'est pas tendre avec ceux qui pleurent, bien au contraire.
« Ben y a rien à dire, y a rien à faire pour eux, ce sont des gens heureux » (William Sheller).