Les hauts lieux de l'incertitude

Christian Le Meur


Un à un

Les mots s'affranchissent de l'emprise du silence

Portés par le vent messager

Ils essaiment dans le jardin luxuriant du grand recommencement


Fort heureusement : Autorité et ordre veillent !


L'obscurité reprend ses droits

Je ne distingue plus les couleurs de tes rêves

Je n'entends plus tes lèvres fredonner l'hymne à la vie


Mon corps reste là

         Recroquevillé dans un passé magnifié par des souvenirs mensongés

Mon corps reste là

            A contempler ce vide contenu dans le creux de mes mains


Fuis !

      Loin des habitudes et de son carcan de lâcheté ordinaire

Réforme !

     L'inutile s'étale sur l'esplanade des âmes égarées

     Je charge mon sac sur le dos du hasard


Cerclant l'azur

Le vol d'un oiseau de mer définit les limites de mon domaine d'exploration

     Au centre , en guise de présent,

J'y dépose mon regard d'enfant

    Innocemment, il dérive au gré des courants


Soudain, la tempête tant redoutée se déchaîne.

Jures-moi messager des terres refuges

Que tu ne dirigeras pas la puissance de ses déferlantes

         Sur le frêle esquif de mon passé


Mortes eaux !!!

Territoire privilégié des froids polaires et des silhouettes furtives

     L'incertitude impose son immobilise

     Et le mal prospère dans cette nuit étrange


A mille lieux de cette tragédie écrite

Des êtres vivants, adeptes de petits bonheurs

S'échangent des mots simples

      Des mots en ce monde prohibés

                                          Des mots d'amour


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