Les histoires de zombies finissent toujours mal

murdoc

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        Sous un ciel noir et sans compassion comme les aiment les bandits de tous horizons, perchés sur le toit de l’immeuble de la radio local entre deux lettres démesurément grandes de l’enseigne clignotante d’agonie, Matthew et moi surveillons la rue déserte percée de lumière par endroit par de vieux lampadaires épuisés.

        En avale de la station, une petite vieille tourne en rond avec son chien dans un petit jardin encastré dans l’interminable ranger de briques funestes hébergeant les habitants infortunés du quartier le plus pauvre de la ville.

        Quand les zombies ont attaqués pour la première fois, la population de ces recoins oubliés de la ville fut la plus affectées. Et quand les premières vaguent de ces créatures furent neutralisées, la zone fut aussitôt mise en quarantaine au profit des quartiers plus riche et plus précieux aux yeux des élitistes qui tenaient les rennes. L’endroit était fermé sur le reste de la cité –et parait-il du monde- prospère et hermétique mais grand ouvert sur le désert et ses habitants d’entre deux mondes, avec au milieu, le quartier pittoresque que ses occupants fortifiaient avec les moyens du bord.  Ils durent apprendre à se débrouiller eux-mêmes dans ce pâté de maison devenu leur prison et à évoluer au jour le jour tandis que de l’autre coté du mur, le reste du monde vivait sereinement.

        Tout a commencé avec l’apparition d’une nouvelle drogue bon marché mais au effet secondaire terrible si les consommateurs était atteint de la grippe. Les molécules de la drogue combinée avec celle du virus mutaient en un mal plus terrible encore : le virus Z.21.

        Mais ce soir, nous comptons bien faire changer les choses. Chaque jour la population diminue de ce coté du monde pour rejoindre celui des mangeurs de chairs, et si nous devons tomber alors le reste de l’humanité devra se joindre à la fête !

        Matthew Bullgun a toujours su vendre ses idées et ne répondais qu’à ses propres règles, d’où son surnom. Avant l’arriver des zombies, quand le mur n’existais pas encore, il était à la tête d’un petit empire dans le monde de la contrebande dans lequel j’étais son seul associé. Mais aujourd’hui, comme tous les autres, nous avons tout perdu. C’est marrant comme tout les êtres sont égaux face à la misère, enfin, si ce n’est que nous, nous somme armés et prêt à nous battre.

        Au début Matt et moi faisions des rondes dans le désert aux abords du quartier pour éliminer les contaminés mais les armes à feu ne firent qu’en attiré plus et les armes à blanc n’eurent jamais fin de tranché des têtes et de détruire des cerveaux. Alors nous finîmes par nous lasser –car il faut reconnaitre que nous avions tout expérimenté pendant nos soirées de beuveries pour les tuer définitivement- et nous résolurent à appliquer le dernier recours possible pour sauver nos vies : détruire le mur, le franchirent et fuir alerter les médias, car bien sur personne ne sait ce qu’il ce passe ici puisque malgré avoir passé nos journées à tenter de remettre en état la radio nous n’y somme jamais parvenu.

        Je continue d’observé la vieille impatiente que son chien en ait fini pour rejoindre la semi sécurité de son logis, Même d’ici on arrive à lire sur son visage qu’au moindre danger elle n’hésitera pas à abandonné le canidé à son sort. Quand enfin, elle parait satisfaite, puis le pousse du pied en direction du hall de l’immeuble avec empressement. Moi-même satisfait je déporte mon regard sur Matt :

« C’est bon pour moi.

-De mon coté aussi, pas de macchabés en vu. Prends le sac, je te rejoins en bas avec le reste par ce coté »

        Il désigna l’échelle de secoure d’un mouvement de la tête et se redressât pour la rejoindre ; je ne voulais pas le laisser partir. J’étais terrifié à l’idée de passer même une seconde seul mais je savais que ce soir, plus que jamais, il ne fallait pas flancher. Je rejoins donc l’escalier s’engouffrant dans la station de radio.

2

        Il me rejoignit vingt minutes plus tard au volant d’une Plymouth de médecin, « C’est un clin d’œil à un vieux maitre » me dit-il plus tard bien que je ne me donnais plus la peine d’essayer de le comprendre depuis longtemps. *
        Je l’attendais un peu à l’extérieur du quartier sur la petite route qui longeait le mur à travers le désert. Comme d’habitude j’étais en avance et je me mis à tourné en ronds à l’affut du moindre bruit. Et petit à petit le silence de plomb se mis à me chuchoté des hallucinations auditives sanglantes de ces corps sans vies déambulant dans l’obscurité. Je ne m’étais jamais sentis aussi oppresser de ma vie que la fois où j’avais du me cacher pendant deux jours dans mon placard avant que Matt ne me retrouve parce que trois de ces connards sans âmes était entré dans mon appartement pendant mon sommeil.

        Quand le bruit des roues de la voiture sur le gravier apaisât ma paranoïa et qu’elle s’arrêta face à moi au niveau de la portière, il me sembla entendre un cri hystérique suivit d’un aboiement sordide arraché d’entre les morts. Je compris trop vite à mon gout, prendre l’habitude de ce genre de choses n’est pas bon signe. Je n’en fis pas part à Matthew qui n’avait rien entendu à cause du ronronnement de la Plymouth et pris place à sa droite.

3

        Nous roulions au pas, phares éteint depuis plus de deux heures et je m’étais déjà endormi à trois reprise quand devant nous apparue enfin « la brèche ». Aucunes idées de ce qu’il y a de l’autre coté mais nous avons découvert pendant nos expédition nocturne sur cette partie du mur d’innombrable craquelures et notamment une grande fissure partant du sol jusqu’à son sommet. Muni de tous les explosifs possibles et inimaginables fabriqué ou troqués au fil de nos cinq années de quarantaines, nous allions tenter de faire céder le mur.

        Le principe était simple mais risqué, nous avions bourré la voiture d’explosif en prenant soin d’en scotché –la faim justifie les moyen- une grande quantité sur le pare-choc puis de l’envoyé s’écraser à toute allure sur la brèche. Inconvénient : le bruit et nous n’aurions plus de véhicule (devenues rares car la plupart ont fuit avec leurs propriétaire bien qu’aucuns d’entre eux n’a jamais du aller très loin comme en témoigne le cimetière d’épave ensablé aux alentours du patelin). 

        Les conditions étaient néant moins idéal, à cet endroit le sable laissé place à une terre sèche et aride qui ne risquait pas de ralentir la Plymouth dans son élan mais cela ne me consola guère. Combien de temps aurons-nous avant de voir débouler un flot de zombies affamés attiré par l’explosion ? Et effleurerons-nous seulement le mur ? Car après tout nous n’avons aucunes idées de son épaisseur ou de la profondeur de ses fissures. 

       Debout sur le capot à guetter pendant que Matt manœuvrait dans l’obscurité afin de positionner la voiture bien dans l’axe et de lui offrir suffisamment d’élan, je commençais à perdre espoir..

        Quand tout fut installé pour laisser partir seule la voiture, je descendis du capot et à la vue de ma mine dépité il me lâchât : « T’en fait pas frangin, bientôt on sera de l’autre coté et tout ira mieux.

-C’est déjà c’que tu me disais quand on a traversais l’Atlantique.»

        Il se contenta de me sourire et se penchât vers le siège puis me fit signe de commençait à marcher pendant qu’il tirait un câble depuis le démarreur pour avoir le plus d’avance possible. Il avait vu un peu juste sur la longueur mais fit mine de ne pas se démonter en argumentant : « On aurait était trop prêt du mur de toutes façons. Ça nous aurait péter à la gueule. D'ici au moins, on craint rien. »

4

       Tout s’annonçait trop bien pour être honnête, nous nous tenions en retrait à la fois du mur et de la Plymouth. Matt allait enclencher son mécanisme infernal quand je lui fis signe de ne plus bouger.

        « T’entends rien ?

-Je devrais entendre quoi ?

-Je sais pas, j’entends comme un grondement coté mur.

-Tant que c’est pas de celui là, ça m’intéresse pas » lâchât-il avant de resserrer ses doigts sur son petit boitier relié à la caisse. Il me sourit une dernière fois avant de tourner la clef.
        La Plymouth se mis a avancé dans l’obscurité, d’abord  lentement avant de prendre de la vitesse ; ses phares rallumés pour l’occasion nous regardaient avec tristesse tandis qu’elle accéléré encore pour nous passé devant à toutes allures. Mon estomac se noua en la regardant foncé vers le mur duquel j’étais maintenant sur d’entendre des rugissements peu réjouissant.

        Et puis tout à coup le temps s’est figé sur cet instant où le pare-choc de la voiture s’est écrasé, suivit de son coffre moins d’une seconde âpres. Une explosion retentissante nous fit voler dans les airs et nos oreilles se mirent à sifflées tandis que le mur tombait en lambeaux. De nouvelles explosions suivirent éclairant le désert alentour dans lequel j’aperçus au loin, une meute de zombies courant vers nous.

        Je me redressai tant bien que mal en vitesse et saisi le bras de Matthew complètement déboussolé par la puissance inespéré de l’explosion. « Je suis un géni » se disait-il probablement en se remettant sur ses pieds. Puis nous nous sommes mit à courir aussi vite que nos maigres jambes chancelantes le pouvait encore.

        Mais quand la face cachée du monde nous apparue au travers du mur éventré, nous n’avons vu que les visages affamés d’encore plus de zombies courant à notre encontre à travers les débris. Nous nous sommes arrêtés net.
        Ce que nous ignorions c’était que d’un coté comme de l’autre du mur, les cadavres avait pris le dessus et que l’humanité ne se résumer déjà probablement plus qu’à nous et notre quartier. Nous étions autant en sécurité que possible et nous avons ouvert la brèche sur encore plus de ces monstres.
        Je les ai regardés trainer le corps éventré de mon frère hurlant encore dans la nuit pendant que j’étais moi-même mordu de toutes parts avant d’être démembrés et de perdre connaissance pour ne plus jamais me réveiller.

        C’était perdu d’avance, 

Les histoires de zombies finissent toujours mal…

[Mudz]

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