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Les jours monotones
Stéphane Monnet
Les jours monotones se lèvent et se couchent
Au rythme des chansonnettes réglementaires
Les scansions qui traversent les rideaux de douche
Comptent les ombres qui ne peuplent plus la terre
Les prisons presque volontaires prolifèrent
Et derrière les fenêtres barrées de raison
Les humains résignés peu à peu s'indiffèrent
À la couleur du ciel, au parfum des saisons
Pas plus grosse qu'un pois, moins lourde qu'une plume
De loin en loin une lueur d'espoir s'allume
Et éclaire des statues aux regards atones
Enfin des esprits s'éveillent de cette nuit
Et chassent en meute les vautours de l'ennui
Doucement se lézardent les jours monotones