Les jumeaux oubliés

le-maitre-de-la-mort

chapitre 4: la grande aventure suite de la saga désolée pour les fautes

Le jour tombait, laissant place à une nuit tiède, légèrement soufflé d'une brise fraiche. Le clocher du village sonna sept fois, tous les habitants avaient regagné leurs maisons tranquilles, s'apprêtant à déguster un repas en famille. Les enfants avaient rangé leurs jouées et tout le monde semblait avoir l'esprit serein, à l'exception de quatre individus. En effet, les jumeaux Fanget avait passés une bonne partie de leur journée à essayer de convaincre leurs parents de rester à la maison, en prenant garde de ne jamais révéler la vraie raison de ce choix. Cependant leurs parents semblaient plus que résignés à partir, laissant place à de nouvelle dispute.

        Leur père avait tellement changé en l'espace de vingt-quatre heures. Sa personnalité avait changé du tout au tout. Ces amis le décrivaient comme étant le parfait opposé de sa femme, calme, posé et à l'écoute. Mais ce paternel qui semblait si joyeux avait laissé place à une personne beaucoup plus dure et froide. Il était devenu froid et distant, le sourire malicieux qui dessinait habituellement ses lèvres semblaient avoir tous simplement disparut.

        Le visage vide, il regardait ses fils assis sur le canapé en face de lui, il était déçu de leur comportement bien sûr, comment pouvez-t-il imaginer que ses jumeaux allaient être des criminelles. Car dans son esprit c'était des criminelles. Le simple fait d'aller chez leurs grands-parents suffisait à les punir, et si on en croyait les protestations de la journée, c'était une sévère punition. Il est vrai que le cadre de la maison des grands-parents n'invitait guère à y aller. Une ancienne ferme, la maison était perdue au milieu des champs de céréales. Peu de gens venez leur rendre visite car, avec l'âge, ils devenaient méchants et égoïstes. La visite de leurs petits fils leur permettait de leur confier une bonne partie des tâches ménagères. Les deux jumeaux avaient alors l'impression d'engager un réel duel contre la saleté, un combat qu'il remettait à chaque nouvelle visite.

Cependant leur père avait le dernier mot, et le départ semblait imminent :

-James, dit le père en posant son regard froid sur son fils, vas chercher les valises à l'étage s'il te plait ?

-La question est si j'ai le choix, marmonna-t-il de manière parfaitement compréhensible.

Son départ fut accompagné d'un regard interrogatif de sa mère, elle était surprise d'autant de courage de la part de ses fils face à leur père. Quand James disparut à l'étage, le père porta son attention sur William :

-Will, apporte-nous nos vestes et les clefs de la voiture.

- Tiens je n'ai pas le droit au mot magique moi ? dit son second fils avec mauvaise humeur

Le regard de son père sembla en dire beaucoup car William se levait déjà pour se dirigée vers l'entrée, mais à peine eu t'il le temps de faire quelque pas qu'un bruit sourd détournât son intention. Un bruit de chute, provenant des escaliers alerta la famille qui accourut au pied de celui-ci. Etalée devant la dernière marche de l'escalier, face contre terre, se trouvait James. Les valises gisaient à côté de lui, ouverte dévoilant sans pudeur leur contenu. Quand il se tourna sur le dos, non sans difficulté, il grimaça, dévoilant une rangée de dent avec cependant une absente. Son arcade droit était ouvert, le sang coulée le long de sa joue, créant un léger filée sur son passage. Il essaya vaillamment de se relever, mais il s'écroula aussitôt :

- Je crois que je me suis taper la hanche, déclara-t-il d'une voix timide.

Sa mère courue littéralement vers la cuisine pour revenir avec une serviette humide afin d'essuyer le sang qui continuer de couler, puis elle dit à William d'aller chercher la pharmacie dans leur chambre. Il ne se fit pas prier et courut dans l'escalier pour rejoindre la chambre de ses parents, elle était dans un coin d'un placard. Il prit les premiers soins et rejoignit le reste de la famille, prenant garde de ne pas tomber à son tour. A son retour, l'œil de son frère commencer à gonflée mais le sang ne coulait plus, il semblait retrouver ses esprits petit à petit. Il c'était adossait contre le mur, il était pâle mais le choc semblait passé, rien n'était cassez. C'est le principal.

-Pourquoi tu es tombé mon chou ? demanda la mère, se rongeant les ongles jusqu'au sang.

-Je ne voulait pas remonter pour rien donc j'ai pris toute les valises d'un seul coup, mais arrivée près de l'escalier, un bruit ma fait tourner la tête et j'ai pas vu la première marche. Je suis tombé la tête la première, expliqua James

Sa mère pâlît un peu, James esquissa un sourire timide, laissant apparaitre sa dent manquante. Toute la famille resta figée à regarder le jeune homme, avaient-ils peur qu'il retombe, même assis, mais d'un coup l'horloge du salon retentit et réanima la maison.

- Tu pourras te reposer dans la voiture mon grand, commença le père mais il fut interrompu par sa compagne.

-Tu n'y compte pas voyons, il est trop faible, aide plutôt William à le ramener à l'étage, il a besoins de repos.

Le père semblait abasourdi, tandis que sa bien-aimée se dirigée vers le téléphone pour prévenir de leur absence. Les deux hommes de la maison restant hissèrent chacun un bras de James sur leur épaule et le l'accompagna dans sa chambre. Dans l'escalier, ils se plièrent en quatre pour ne pas gêner James. Après de multiples efforts, ils arrivèrent enfin dans la chambre et James s'écroula littéralement sur son lit avec un grognement de satisfaction. Leur père alla rejoindre sa conjointe au rez-de-chaussée pendant que William aida son frère à enfiler son T-shirt de pyjama. Après quelque minute de calme, Will prit la parole avec un timbre de voix qui ne lui appartenais pas :

- Une chance que tu as eu cet accident, mais tu aurais pu te rompre le cou.

- Tu crois vraiment que je suis assez idiot pour tomber avec des valises dans les bras, répondit son frère avec un grand sourire, une once de fierté dans sa voix.

Quelques secondes passèrent, le temps que les paroles montent à la tête de James puis, dans une exclamation de surprise :

- Tu n'es pas sérieux ? Tu es un pur génie, complimenta son frère, donc ta douleur à la jambe c'est ...

-Nan la par contre c'est réel, coupa-t-il avec une moue gênée.

La tension des derniers jours retomba et la situation comique les entrainât tous deux dans un fou rire silencieux. Ils devaient se tenir les côtes pour éviter que leurs parents les entendent, et bientôt les échos de leurs pas se firent entendre dans l'escaliers. James fit semblant de dormir et William ouvra un livre au hasard. Le visage de sa mère apparut dans l'ouverture de la porte et son visage exprima toute la tendresse qu'elle éprouvait pour ses fils. A peine fut-elle repartie que les deux garçons étaient parfaitement réveiller.

Ils jetèrent un coup d'œil à leur réveil, 22h30. Il leur restait une heure et quart avant le soi-disant rendez-vous. Ils décidèrent de faire un jeu de carte pour passer le temps mais leur attention était autre part. Dans maintenant une heure ils allaient savoir s'ils étaient sujet a des hallucinations.

23H, ils sortirent leurs valises, faisant l'inventaire de ce qu'ils avaient pris.

23H15, ils éteignirent la lumière et prièrent pour que leurs parents les laissent tranquille

23H30, ils fixaient le miroir avec intensité, à l'affut du moindre signe de lumière

23H44, le temps sembla s'arrêter, tous s'arrêtèrent, les bruits de voiture à l'extérieur, les grincements dans la maison, la respiration des deux garçons, tous attendaient.

Quand 23H45 s'afficha sur le réveil, l'insigne de l'infini s'illumina dans une clarté éblouissante, cette lueur gagna la totalité du miroir à présent. L'ombre revint, mais elle était accompagnée de deux autres personnes :

- Faite nous passez vos valise les gars, dit la voix du même homme que la veille.

Les jumeaux restèrent planter, ébahit. Faire passez les valises, mais comment ?

L'étrange ombre sembla lire dans leurs pensées et déclara d'une voix amusée :

- Jetez les à travers le miroir vous inquiétez pas.

Tous ces évènements paraissaient improbables, mais perdu pour perdu, James prit sa valise et la jeta littéralement contre le mur. Le fracas d'un miroir, qui devait se produire, se fit attendre indéfiniment et la valise disparut à travers le miroir.

- Et moins fort gamin, râlât l'ombre

William imita son frère mais en prenant garde d'y mettre moins de force. C'était totalement fou :

- Bon vous nous rejoignez ou quoi ?

James, qui semblait émerveillé, se jeta dans le miroir, suivie de son frère. Ils leur semblaient qu'ils tombée, de plusieurs mètres, dans les ténèbres, n'entendant que leurs propres cris, puis ils ralentirent, pour se retrouver debout, dans ce qui semblait être le vide. Ils s'avaient qu'ils étaient côtes à côtes, ils se prirent la main, par peur peut être :

-Bienvenue à vous, James et William Fanget, dit une voix forte, bienvenue dans le clan des voleurs.

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