Saint, saint, saint est Valentin ...
scribleruss
_
Je lui ai dit hier, demain tu iras acheter un gâteau pour marquer le coup .
- Quel coup ?
- Eh bien c'est la saint-Valentin.
Elle n'a pas répondu, et ça fait un bail que je ne fais plus d'effort, ni petits gâteaux savoureux, ni bouquets de fleurs à 2.99 euros. J'admets que souvent c'était un peu surjoué, mais ça ne faisait de mal à personne et il me semblait m'acquitter d'un devoir dont elle n'était pas dupe ...
Mais l'affaire est réglée s'agissant de ce jeudi 14 février 2019. Dès hier soir et je ne sais même pas en quoi je l'ai contrariée, je perds vite la mémoire, elle m'a dit ; " Et demain ne va surtout pas acheter un gâteau . "
ça m'arrange je me suis aperçu ce matin sur la balance il faudrait que j'en achète une électronique, que je reprenais un peu, donc c'est très bien comme ça, mais au déjeuner je lui ai proposé un apéro, refus !
- Non non tu me demanderas pardon !
- Pardon ? pardon de quoi ! ?
Avec ces dames c'est toujours les mêmes histoires de susceptibilités froissées, un mot de trop qu'elles ont pris au premier degré alors qu'il fallait le prendre au trente-sixième dessous et hop ça part en vrille et il faut trois semaines pour que la duègne redevienne accorte ...
Eh bien je me suis servi un petit Porto, je me suis dit à la bonne tienne ! ou tchin, tchin ! ou un truc comme ça et j'ai dit à Nos amours ...
Tiens j'aurais dû m'en servir un deuxième
Mais je lui ai redemandé à la dame qu'est-ce que j'ai fait qu'est-ce que j'ai encore dit ?
- Ah ! suffit ! encore hier soir .
- Quoi hier soir ?
- Quand je suis monté me coucher, oui parce qu'il y a ceux qui montent se coucher, il y a ceux qui descendent se coucher et ceux qui ne montent ni ne descendent ils font quoi ? ils se couchent monsieur ils se couchent, tu m'as crié dessus !
Je ne crie jamais sur une dame avec une dame je ne suis que douceur et profondeur, mais il est vrai que lorsqu'elle vient se coucher - elle en a le droit - elle rentre, elle range dans le noir, elle bouge, elle prend la télécommande de ma radio et baisse le son alors qu'hier soir j'écoutais Sophie Péters sur Europe 1 dans l'émission Libre Antenne.
Une femme racontait son calvaire de devoir assumer sa fille de trente ans qui errait d'asile en asile depuis dix ans, et finissait toujours à à la rue et l'était encore alors que sans argent sans domicile elle était enceinte d'un je ne sais qui d'un je ne sais quoi, de plusieurs peut-être, le martyre d'une maman que les institutions ne savaient pas aider malgré ses appels incessants...
Ah ! Saint Valentin, Saint-Valentin, où es-tu que fais-tu ? Ô lève-toi viens voir, y'a plus d'amour, y'a plus d'amour ...
***
Les institutions qui ne savent pas aider, ça oui, je connais !
· Il y a presque 6 ans ·A part ça, j'ai bien aimé ce texte, c'est la vie quoi !
Louve