Les "Libres"

baionnette-perse

Chronique d’un partie pris.

Dansant sur une caravane entourée de pute, des blondes au gros seins. Blondes qui jouissent de leurs mains pales, pâleur exigé par les biens faits. Des biens faits d’une France qui fait honte aux putes en leurs enlevant leurs plus beaux jeu de rôle. Eva m’a dit “je suis la plus belle pute” je lui ai dit qu’elle avait raison. Les putes dansent, boivent, rient comme des femmes qui auraient connu le bonheur d’être aimer. Le bonheur d’une nymphomanie inexistante. J’idéalise la pute, car celles que je connais sont les mères que j’ai toujours aimé. Mon école est la rue de ma mère, ma sexualité est le foutre qui descend dans les égouts lorsque ma mère, sainte mère, se lave. Les soirs de vie, en me souriant elle laver son sexe encore chaud et brulant. Parfois abimer. Ma mère est une pute qui doit son amour pour moi à son savoir sur les javanaises qu’elle n’a pas connu. Je suis née sur une banquette arrière et sous un vent d’hiver.

Je suis devenu chrétien le jour ou j’ai vu le sexe de ma mère pour la première foi, un coup d’œil sur la profession d’une professionnel. Les putes, les filles de joies. Les gouines, les hétéros, “Les libres” comme les appelaient monsieur Morad. Les libres. Enchainer à un octobre trop nocturne qui me rappel à mon enfance.

La caravane bouge, vie avec nous, les blondes nues, les blondes rient : Les blondes qui m’entourent ont enfin une raison d’être nommées fille de joie !

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