LES LOUPS

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LES LOUPS


Dans une grande ville des Forcats

La rumeur court, qu'une meute de loups

Avides de sang et de destructions

Parsème les rues d'hurlements effrayants

Dans tous les foyers, les cœurs sont serrés

Les fenêtres et volets sont fermés

Comme si se cacher permettait

D'échapper à des loups assoiffés

 

Et les bêtes sont bien aises à la vue

Du carnage, ces fleurs arrachées

Ces arbres déracinés, ces maisons sans volet

Leurs rires sont des cris interminables

 

    Après tout ils l'ont bien mérité

 

C'est la terreur

Qui règne dans ce désert de pierres

La mort est à l'affiche sur tous les panneaux

Le sang coule à flots au creux des caniveaux

Les loups viennent en boire quelques gorgées

Pour se désaltérer après s'être régalés

De chair bien fraîche et bien épicée

 

La joie occupe leur cœur car c'est le bonheur

Et non la haine qui les possède

Ils sont heureux d'agir ainsi mais

C'est la terreur

Et les gens meurent

Peu importe les loups sont désormais fatigués

Ils décident de rentrer loin dans la forêt et

De se reposer

 

    Après tout ils l'ont bien mérité

 

Parfois, l’histoire se répète,

Ils reviendront passer peut-être

Les lames de leurs crocs dans nos cous

Les hommes ne sont que des hommes pour les loups

© copyright France 2011 La Gardienne

 

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