Les Matrices 1 & 2

Al Prubray

Quadrilogie a-topique et uchronique, dans un ailleurs pas si lointain. Episode 1 et 2

Episode 1

Prologue.


Il est seul, il a soif, il marche, dans ce désert de cailloux.

Il a quitté son village depuis trois semaines. Il porte un sac en toile en bandoulière dans lequel se trouvent les restes d'un repas : un morceau de pain, une pomme, du saucisson. Il regarde ses chaussures alterner au rythme de son pas. Gauche, droite, gauche, droite... Elle se sont ouvertes au fil du voyage et il les a réparées avec un bout de ficelle jaune à droite, verte à gauche. Jaune, verte, jaune, verte...

Il marche. Droit devant lui, à travers ce paysage d'herbes rases. Surgissent çà et là quelques arbustes informes et pitoyables.

Il avance ; toujours. Vers l'ouest. Vers l'empire, « les Terres Civilisées, » comme ils disent. Il suivra le soleil dans sa descente, jusqu'au moment où celui-ci formera un disque rouge et brûlant à l'horizon. Alors, il pourra s'arrêter pour la nuit, se reposer.

Il perçoit au loin une végétation plus haute. Il s'approche. Des ajoncs forment, en se densifiant, une coulée verte qui s'élargit à travers la steppe : l'eau n'est pas loin. Il se redresse et reprend sa marche. Au bout d'un quart d'heure, il a atteint des marais et recueille un peu d'eau dans sa gamelle en fer. Il sort un cachet de décontamination d'un tube et le laisse fondre.

Il approche. Il aperçoit déjà la trace noire qui signale la frontière. D'ici, elle se présente sous la forme d'une haie hérissée de barbelés courant à travers la plaine. Au-delà, des terres cultivées apparaissent, parsemées d'habitations flambant neuves.

« Trouver du travail, n'importe quoi » rumine-t-il. Mécanicien en machines agricoles dans son pays, il a perdu son travail depuis les grandes sécheresses et les famines qui ont suivi.

« Finalement, c'est une chance que Martha n'ait pas eu d'enfants », se dit-il. Sa sœur cadette avait insisté pour qu'il lui laisse ses enfants, pendant le temps nécessaire pour amasser assez d'argent, acheter quelques arpents de terre dans une région du Sud où il est encore possible de cultiver des terres saines, près d'une rivière encore non polluée. Là-bas, ils pourront refaire leurs vies.

Ses pensées rassurantes s'évanouissent, comme un film qui s'arrête. Alex ramasse son sac et repart.


1.


Agatha regardait par la baie vitrée de la station orbitale, Moon Alpha. Sur l'immeuble d'en face, deux ascenseurs, en forme de gélules géantes, coulissaient en sens inverse sur leur rail. Au loin brillait la Terre, halo bleu dans un ciel noir.

« Aujourd'hui, les enfants naissent dans les Matrices, tu le sais, non ? »

Elle régla le volume de son téléphone. La voix lui parvenait de si loin.

« Oui, je sais on peut les choisir, blond, brun, noir, blanc, la couleur des yeux, c'est fantastique, je sais, Clara ! »

Elle se souvenait avoir vu des Matrices quand, comme toutes les collégiennes de son âge, elle avait visité le Palais de Vénus, dans le cadre de l'Education à la Vie Epanouie (EVE). Conçues en matériaux d'origine biologique, cultivées en laboratoire à partir de cellules souches, c'était des copies d'utérus humain dans lequel on plaçait les embryons préparés en tube à essai. Et dans les chambres sombres, sous une lueur pâle, elle revoyait, alignées comme dans une ruche, des dizaines, des centaines matrices en train d'incuber.


« Alors ? » Clara s'impatientait. Ce n'était pas une rêveuse, elle.

« Mais ce bébé-là, je veux le garder, même si je ne sais pas ce qui m'attend, ce qu'il va être, ... » Agatha fit une pause. A l'autre bout, un silence lui répondait.

« Bon sang, on peut choisir son donneur, acheter des gamètes quasiment en libre-service, ou même à la Banque si tu préfères, et toi qu'est-ce que tu fais ? Tu veux te déformer, comme ces barbares au-delà des frontières, grossir et accoucher comme une bête ! Est-ce que tu connais l'enfant de salaud qui t'a fait ça, au moins ?

- Non, tu sais bien comment ça se passe. On fait la fête dans les soirées Mondaines de l'entreprise et avec ce qu'ils nous mettent dans les boissons, on se rappelle de rien après.

- Encore un de ces connards qui refusent la stérilisation.

- Je veux le garder ! Est-ce que tu peux comprendre ça ?

- Non ! » 

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Episode 2

Ça, au moins, ça a le mérite d'être clair !  se dit Agatha. « Bon, je te rappelle ! »

Elle raccrocha et posa son téléphone sur la table basse de son salon re-végétalisé, façon catalogue d'ameublements terriens les plus hype. Elle observa son ventre et y posa ses mains. Rien ne paraissait changé depuis les dix derniers jours, depuis qu'elle s'était débrouillée pour obtenir des tests de grossesse au Centre du Planning de Vie et d'Epanouissement Personnel qu'elle fréquentait.

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Prise de nostalgie, elle se revit au collège. Les feuilles mortes des platanes jonchaient encore la cour. Elle se rappela les diaporamas sur les Temples de Vénus. Quelle chance ils avaient d'habiter les Terres Civilisées ! Et puis, ces témoignages de collégiennes, nées au-delà des Frontières ! L'une d'elles venait de l'ancienne Russie, l'autre venait d'Afrique. Mais elles décrivaient le même un mode de vie archaïque et rural. Les enfants aidaient très tôt leurs parents aux champs. Ils vivaient d'une petite agriculture vivrière, sans grande ambition.

On comprenait pourquoi ils voulaient tous émigrer vers les Terres Civilisées. Mais ils n'étaient pas prêts à ce mode de vie. Par compassion, le gouvernement avait accepté ces migrants suite à la campagne menée par les Têtes de Réseaux Sociaux, dont le plus célèbre : Teurtwi. Les Têtes de Réseaux, personnages charismatiques et soi-disant éclairés, étaient suivis par des millions de followers et formaient de sacrés lobbys, maintenant.

Repousser ces émigrés aurait coûté trop cher en popularité aux hommes politiques. De toute façon, il fallait du sang neuf. Et les habitants des Périphéries n'étaient plus aussi productifs en gamètes qu'autrefois. Mais la demande d' enfants blonds aux yeux bleus était encore majoritaire. Le nombre de donneurs s'amenuisait et « l'optimisation des ressources » comportait un risque. Agatha savait tout cela et ne s'en indignait pas.

Le peuple a décidé, pensait-elle.


Leur mode de vie avait suivi l'évolution technologique. Les Matrices permettaient de réguler la population, sans risque de mettre en péril la société. Il y avait de la place pour tout le monde à condition que chacun joue le jeu afin de maintenir un niveau de vie égal pour tous.

Comment pouvait-elle aujourd'hui vouloir garder cet enfant ? Quel égoïsme ! Ne risquait elle pas d'être arrêtée et de perdre cet enfant, en fin de compte ? Pourquoi s'entêter ?


Au fond, elle savait. Elle-même était née comme ça, loin des métropoles, dans une Terre Périphérique. Dans ces lieux c'était toléré, mais elle se souvenait de cuisantes railleries, à l'école. Son père fut suspecté de maltraitance par les Ligues Féministes. Elles l'accusaient d'avoir imposé une grossesse jusqu'au terme à sa conjointe, au mépris des Droits à l'Intégrité du Corps (DIC). On l'avait harcelé sur les Réseaux et finalement il avait perdu son travail. Sans carte professionnelle, se déplacer coûtait cher. Ses parents durent alors se contenter du RUM (Revenu Universel Minimal) versé par l'Etat. Comme la majorité des gens loin des métropoles, ils vécurent de petits emplois précaires mal payés. Pour maintenir leur train de vie dans le mobile home familial, entre zones résidentielles et zones commerciales, son père livrait des colis et entretenait des jardins, et sa mère faisaient des ménages.

Est-ce que c'était ça qu'elle désirait pour son enfant ? Les mêmes moqueries ? Et si elle perdait son emploi ?

Lorsqu'elle était entrée à l'université, Agatha avait découvert les classes aisées des grandes métropoles. Hector, son premier petit ami, en était un modèle vivant. L'habitude qu'il avait de coucher chaque soir ou presque avec un ou une nouvelle partenaire différente avait finalement éteint son désir à elle. Elle aspirait à autre chose. Oui, mais quoi ? Peu à peu, la jeune femme s'était glissée dans ce nouveau mode de vie et l'avait adopté.

Alors ? Pourquoi changer maintenant ? Alors qu'elle occupe un poste à responsabilité chez Wizard, une des plus grandes entreprises des Terres Civilisées ? Cette grossesse la mettrait dans l'embarras. Elle qui vivait dans ce milieu de privilégiés, comment allait-elle parler de sa décision à ses collègues ? La compétition était grande entre eux et faillir – elle le savait – serait fatal pour sa carrière.


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2.


Agatha prit son sac à dos, assorti à sa combinaison, et sortit de chez elle. Dans les allées étroites de la station, circulaient tout un peuple de commerçants, d'employés et de badauds. Elle se fraya un chemin dans cette cité miniature, longeant les commerces de la taille d'une échoppe. Au-dessus d'elle, des coursives intérieures permettaient d'augmenter les espaces de circulation.

Elle se dirigea vers l'ascenseur qui la menait directement au centre opérationnel de l'entreprise. La réunion d'équipe du matin commençait à peine quand elle entra dans la pièce.

« On n'attendait plus que toi », lança Théo.

Théo était le manager en chef du projet Moon 4. Il menait son équipe à la baguette, avec maestria. Sa méthode se fondait sur le renforcement de l'esprit de corps, grâce à des soirées fortement alcoolisées qui glissaient inéluctablement vers des rituels orgiaques, au cours desquels on relâchait bien la pression. La nuit se terminait tôt le lendemain.

« Les gars, les filles – il fit un clin d'œil à l'adresse d'Agatha – je vais faire court. La phase d'élaboration de cette quatrième implantation se déroule bien. (Murmures de satisfaction.)

Mais – Théo leva la main – comme vous le savez, le sous-sol lunaire ne pourra pas recevoir indéfiniment des infrastructures aussi lourdes. C'est pourquoi, Damien et Adam – il les présenta à sa droite- qui s'occupent des milieux trophiques et de l'acclimatation, ont été chargés d'une double mission : l'implantation, comme d'hab, et valider « in vivo » si je puis dire – autre clin d'œil - leurs nouveaux outils de production d'air et de nourriture.

Mais, parce qu'il y a un mais… – l'attention grandit - les deux volontaires choisis et embarqués aux frais de la compagnie pour tester les capacités de survie, ont joué les victimes sur les Réseaux. Il ont exposé les risques pour leur survie, le cynisme de la compagnie, et blablabla....

Le plus gênant là-dedans, c'est qu'un tas d'infos confidentielles ont fuité! (Silence embarrassé...) Et que le mouvement d'opinion s'amplifie. Les médias se frottent les mains et à l'heure qu'il est, la mayonnaise a si bien pris, que la compagnie a proposé de remplacer les « cobayes humains » par des animaux. Mais là, nouveau tollé. Les Réseaux veulent nous contraindre à utiliser... des plantes vertes ! »

Gesticulant, Théo singea pitoyablement une plante verte qui oscille et se recroqueville dans un courant d'air. (Toux gênées).

« Ouais, ça tourne en boucle et vu le nombre de « retwite », ça va pas se calmer comme ça, confirma Damien.

- Mais, reprit Théo, par un heureux hasard, ne voilà t'y pas – encore un clin d'œil à l'adresse de l'équipe - qu'on dégote un clandestin dans les soutes de la navette qui nous a amenés jusqu'ici ! Le gars s'est trompé de vaisseau, pensant s'embarquer pour les USA… Bref... c'est l'occasion pour nous d'en faire un bon petit cobaye bien sage, en échange de notre accueil bienveillant. Vous voyez ce que je veux dire ? (Nouveau clin d'œil de Théo.) Agatha, en ta qualité de médecin spécialiste des conditions extrêmes, il te faudra vérifier si ce gars peut supporter l'expérimentation. Test d'effort, etc.

- Ouais ben, je connais mon métier, merci ! coupa Agatha. (Petit rires dans l'assistance.)

 Celle là, elle a de la chance d'être bien notée, sinon ça fait longtemps que je l'aurais giclé..., songea Théo, un sourire forcé aux lèvres.  

« Bon, Kevin, tu règleras avec lui le paramétrage de sa langue avec ce bon docteur Schpountz, qui lui implantera le décodeur qui va bien pour qu'on comprenne ce que ce type baragouine.... Je compte sur votre discrétion, les gars, et les filles – inimitable clin d'œil à Agatha.Si tout est ok, on passera à la phase d'installation du dispositif. Le pôle infrastructures, des questions ?

- Non, la base d'expérimentation est prête. Il sera comme un coq en pâte, puisque l'habitat est prévu pour deux.

- Ok, on aura aussi besoin des talents de psychologue d'Alexia pour lui faire passer les tests. »

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Dans la soute, Alexei assis sur une caisse regarde ses chaussures percées. Une barbe rousse de sept jours lui donne un air de paysan tanné par les intempéries. Ses yeux brillent de l'éclat d'une jeunesse rude. Il pose un regard ironique sur tout ce qui l'entoure. Cette cabine où on l'a enfermé, ces hublots qui donnent sur la salle des machines.

Lorsqu'il entend des pas dans le couloir, il lève les yeux vers la porte. Elle s'ouvre, et son regard croise celui d'une jeune femme qui se tient sur le seuil, accompagnée d'un garde armé, posté derrière elle.

« Suivez-moi ». Il se lève et lui emboîte le pas. La porte se referme.


3.

« Et avec Agatha, comment ça va, mon garçon ?

- Oh, toujours pareil, tu sais, toujours la même histoire.

- Oui, je comprends ». La femme fit la moue. La soixantaine épanouie, elle arborait le dernier manteau à la mode, porté par les mannequins des boutiques de luxe.

« J'aimerais bien qu'elle s'en débarrasse, moi, tu sais. On ne pourra plus partir en vacances comme avant. C'est pire que d'avoir un animal...

- Qu'elle s'en débarrasse ?... Oui, je comprends. Moi-même...

- Mais bon, coupe-t-il, elle est tellement têtue. Elle-même est née comme ça, alors tu comprends ?

- Oui, c'est difficile, bien sûr. »

De l'ascenseur qui montait vers des appartements de prestige, elle admirait, à travers l'immense baie vitrée, les lumières de la ville et le flot des passants s'engouffrant dans les centres commerciaux.

« Mais, bon, je ne vais quand même pas la pousser dans l'escalier...

- Non, non, je n'ai pas dit ça !

- Ah bon, ça me rassure ! » Elle entendit l'ironie sourdre dans son petit rire sec.

« Alors vous comptez vous y prendre comment ?

- Ben, elle a déjà refusé deux séjours dans des clubs Vacances aux Antilles offerts par le Centre du Planning de Vie et d'Epanouissement Personnel. Ils auraient su nous tirer d'affaire, eux.

- Elle ne veut vraiment pas en entendre parler, alors ? Mais tu ne dois pas te laisser….

- Mais non, tu me connais. (Elle entendit un ricanement froid qui lui était familier.)

- Oui, ce n'est pas si grave. Allez, tiens-moi au courant, Bertrand.

- Et ne lui en parle pas, d'accord ? 

- Non, non, je ne lui dirai rien, je t'assure.

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« Vous êtes russe ?

- Oui.

- Vous avez quitté votre pays quand ?

- Il y a un mois.

- Comment êtes-vous arrivé jusqu'aux Terres Civilisées ?

- Je me suis bien débrouillé, non ? Il sourit.

- Ouais, tellement bien que vous avez pris ce vaisseau qui embarquait vers la Lune pour un transporteur qui allait aux Etats Unis !

- …C'est ça... » admit-il sans d'émotion apparente, regardant un angle de la pièce.

Agatha relut les résultats des tests et jeta un regard sur Alexei. L'implant de traduction de données fonctionnait bien. L'homme paraissait sûr de lui, malgré sa situation.

« Je vais vous expliquer ce qui va se passer. On a besoin de quelqu'un pour tester un nouvel habitat lunaire, plus léger et plus confortable. Si vous vous tirez bien de votre mission....

- Si je m'en sors ? questionna Alexei, un sourire aux lèvres.

- Vous aurez un passeport travail pour six mois.

- Pour six mois ? Et après ? On me renverra chez moi ? 

- Ça, je n'en sais rien et je n'y peux rien d'ailleurs. Vous acceptez ? »

Alexei ne disait rien. Il considérait ses chaussures et estimait le nombre de jours, le nombre de kilomètres qu'il avait parcouru avec... 300, 400 kilomètres ?

Agatha l'observait.

« Vous savez qu'on peut vivre sur la Lune ?

- Non. Comment ça, on peut vivre sur la Lune ?

- On a déjà mis au point des systèmes des stations autosuffisantes en eau, en air, carburant, nourriture.

- Il n'y avait pas assez de place sur la Terre ?

- Si votre peuple avait accepté les accords internationaux, on pourrait y vivre.

- Non merci. Je préfère vivre comme chez nous. J'ai pas envie d'élever mes enfants dans votre monde. »

Elle rougit. Elle avait retrouvé son assurance.

« Pourquoi vous n'êtes pas resté dans votre pays, alors ?

- Pour avoir du travail ! Vous nous avez tout pris ! On vit comme des esclaves chez nous. Bientôt, on n'aura plus rien à manger avec toutes ces saloperies radioactives que vous venez balancer ! »

Elle changea de sujet.

« Vous avez des enfants ?

- Oui, trois, pourquoi ? »

Elle rougit légèrement. Alexei le remarqua mais ne dit rien.

« Et... » Elle hésita...

« Oui ?

- Ils sont nés ...

- De leur mère, comme tout le monde, enfin, ...pas comme chez vous. » Il sourit.

- Donc, ... » Elle cherchait ses mots, mais il la regarda et parut comprendre.

« Donc, quoi... ? » Il se pencha vers elle. 

- Vous avez… une épouse ?

- Une épouse ? Oui, enfin, j'avais...

- Elle est... ?

- Oui, elle est morte. » Il baissa la tête et regarda, entre ses bras, ses chaussures toujours aussi trouées. Il sourit.

Après une pause silencieuse, il leva la tête et dit :

« Je marche dans la combine »


4.

. Agatha s'écroula dans son fauteuil.  « J'ai rempli ma mission, pensa-t-elle, amère. Alexei a signé son contrat d'engagement et la clause de confidentialité : non diffusion de la moindre information sur la mission, etc, ...  Ce coup-ci, c'est béton ». Elle consulta sa tablette. Un message du Centre d'Alerte Médicale attira son attention. Elle l'ouvrit, écarquilla les yeux et se figea bientôt de stupeur.

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