Les Mésanges
aude-castell
A certaines religieuses ressemblant,
Elle est Mésange nonnette. Cependant,
Elle n'a de Dieux que les saisons
Et les bois pour seule maison.
Elles sont deux encore habitantes des bois.
Petit visage clair tout entouré de noir,
Ces cris d'appel roulés, cette huppe pointue,
C'est la Mésange huppée si souvent méconnue.
Nuque et joues blanches, une tête noire,
Des cris fins et doux, voici la Mésange noire.
Un bec effilé, de grands doigts pour s'aggriper,
Si petite, qu'un trou de souris sied à sa nichée.
La forêt, ces timides fées ne la quittent guère.
De vos mangeoires elles n'ont que faire,
Préférant par dessus-tout les conifères !
Au temps des cybernautes, tu ne crois plus aux contes.
Enfant, ouvre tes yeux et regarde sans honte,
Fées et lutins drôlets se sont réincarnés,
Quelque soit la Mésange, elle est esprit follet !
Janvier 1998