Les migrants

aile68

S'autoriser une pause, un sursis, au pays des migrants il n'y a pas de frontières, ils vont ils viennent sacs sur le dos, bébés dans les bras. Papiers brisés, destins incertains comme tout un chacun, qu'ont-ils en vue? Une vie, ici, une vie là-bas, s'installer, trouver ses frontières géographiques, enrichir sa culture, trouver des amis dans le nouveau pays. Des étrangers qui se confondent avec d'autres étrangers, d'autres guerres, d'autres galères. Trouver à manger, de l'argent, travailler. Découvrir leurs talents, leur force de vivre, leurs peurs, leurs découragements. Ensemble se mettre à la hauteur de l'autre, chacun dans la culture de l'autre, se serait un jeu rigolo qui ferait oublier la misère pour un moment et donnerait de quoi rêver le jour, la nuit.

S'autoriser le droit de penser, de croquer la vie à pleines dents, de danser, chanter, et de pleurer aussi afin d'extérioriser peines et colères. Pardonner aux gens s'ils parlent avec des gémissements dans la voix et dans les yeux. Arrêter de se toiser du regard pour enfin se regarder avec confiance et amour fraternel. 

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