Les muses
canard-en-plastique
Les muses
Les planches craquent sous ses pas
Le manche tremble entre ses pas
Ses lèvres s’éveillent
S’éloignent et s’étreignent
Balai charnel en Mi et Fa
Elle serre contre ses hanches son pantin de bois
Ondule et me débranche au contact de sa voix
Le miel m’enrobe
Mon corps se dérobe
Cherchez sur terre je n’y suis pas
Refrain :
A la paille elles m’aspirent
A la pelle elles m’inspirent
Les muses les plus belles
Sont celles qui ignorent les ailes
Accrochées à leur dos
Les flemmes dansent devant moi
J’hésite et je renonce à sortir de l’anonymat
Sait-elle que j’existe
Sait-elle qu’elle assiste
A la mise à mort de mon fois
J’oscille et je dégèle
Sous le pavillon de ses cils
Je prends ses mercis pour des lanternes
Et sa pupille pour une faucille
C’était une glace tombée du ciel
Que dis-je un ange au caramel
C’était un mythe une renaissance
Jusqu’à ce que je perde connaissance
Refrain :
A la paille elles m’aspirent
A la pelle elles m’inspirent
Les muses les plus belles
Sont celles qui ignorent les séquelles
Qu’elles laissent aux badauds
Le bus ronfle
Comme un vieux frigo usé
Et dans mes songes je vagabonde
J’y suis assis à côté d’elle et pas derrière désabusé
Je lui dis C’est un beau jour, pour se dire « tu »
Prendre le temps d’en perdre ce luxe superflus
Mais qui dit épatante ne dit pas tentée par l’inconnu
Pourquoi quand je déchante l’inspiration se fait touffue
….
Les planches craquent sous mes pas
La poignée tremble entre mes doigts
Je fais chauffer des pâtes
Je m’écroule et je zappe
Je ferais mieux de rester chez moi...