Les nuits noires de ta peau blanche
compteclos
Tu t'endors le soir,
En retenant tes larmes, dans ce noir,
Tu t'endors, les bras contre ton corps,
En espérant ne jamais apercevoir l'aurore,
Tu t'endors tôt,
Pour que guérissent tes maux,
Mais tes cauchemars ne te laissent pas de répit,
Mais tes cauchemars, jamais ne t'oublient,
Alors tu pleures, cries et hurles,
Au fond de toi, tout brûle,
Alors tu frappes ton mur,
Par ce que tu te sens impure,
Tu aimerais être comme tout le monde,
Mais du fond de tes pupilles sombres,
Tu sais bien que tu as toujours été différente,
Que leurs interdictions, toujours te tentent,
Piano déconcerté,
Quand tu affiches ta nudité,
Ils te rabaissent,
T'infligent tout ce mal qui te blesse,
Alors, tu les laisse dire,
Mais au fond de toi, tu ne vois plus ton avenir,
Alors tu les laisse faire,
Mais tu rêves en cachette, de les faire taire,
Les torturer un peu,
Si seulement, ils jouaient le jeu,
Quelques coups, par-ci, par-là,
Quelques clous, vissés ici, et là,
Des cicatrices de lame,
Au Diable, toi, tu vends ton âme,
Pour que leur sang coule,
Chaque soir, à ta fenêtre, tu pries, tu roucoules,
Tu quémandes Satan,
S'ils savaient ce que demain leur attends,
Tu rêves de domination,
Toi, la petite dominée sous pression,
Mais tu n'es qu'une joueuse dépourvu de dés,
Tu as beau les lancer,
Jamais ils ne sont en ta faveur,
Tu masques tes peurs,
Sous un train de crayon noir,
Tu dissimules l'Espoir,
Ton rouge à lèvres,
Couleur merveilles,
Tu défends le mal,
Sous prétexte que le vice n'est pas sale,
Que seuls, les torturés, les déraisonnés peuvent comprendre,
Mais comme chaque soir, dans ton lit, tu vas te morfondre.