Les ombres d'or

another-day

Très court texte, onirique, carrément fou et flou.


Son corps se dessine comme une ombre d'or, dans la lumière froide de l'aurore. Il semble y avoir de la poussière d'étoiles dans ses cheveux, parsemés de filaments pailletés, souriant au crépuscule comme à un soir d'été. Cependant que ses lèvres demeurent hermétiquement closes et figées, sa chevelure, elle, ondule tendrement contre son omoplate. L'os de son cou, en forme d'éclair, esquisse un visage triste : à lui seul, il est un exquis lamento. Ses yeux se ferment lorsque le soleil se meurt ; la lune éclaire sa cécité d'un kaléidoscope psychédélique. Un losange de lumière blanche, finalement, l'éblouit.


Et tout s'arrête.  

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