Les paréos

Jean François Joubert

désir

            Les paréos

Les pores de ma peau suppure le vin qui t'anime, identique à ce vent qui illumine, ton paréo, ce vêtement que tu trimballes, de porc en port, ma douce rousse, lune écarlate, dans tes voiles. Ce masque tu n'en veux pas, il ne t'amuse pas, oh, ma muse. Tu rêves de ce désir d'enfance, trois huit, dix mômes, à la fois  rien que pour nous, sans nounou. Tu veux des îles pour que nos âmes se reposent, une belle danse au c?ur de nos songes, sans mensonge. Tu rêves aux ailes qui flattent les distances, un murmure doux te viens à l'esprit, sans règne, tu es une araignée muette dans l'arène de mars à Décembre, sans oublier le sang d'août, sans doute. Mais je rêve de ce corps mort où je poserais notre voilier, je suis triste sans tes bras qui me serrent, me soutiennent, et me traînent sur ce jeu de piste sans lendemain, heureux, d'être plus un mais deux...

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