Les pissenlits

Kostia Chaix

J'entendais les corps
Et la musique de chasse,
Mais j'ai vu les choques,
Le fouet claquant du cochet.
Les coches fantômes
Fantasment quand ainsi fondent les marionnettes.

Je suis ce mari honnête
Me battant pour la défunte.
Coup de poker
Je lance les dés et feinte la défaite!

Devant ces lèvres vacillantes
Je suis resté défaillant.
Une ferraille qui fourmille dans un train.
Je la rosse et lui rouste l'arrière train.
Écoute ce rustre qui parle.
"Je sous estime les gredins
Quand ils grondent
Dans les grands halls"

Mais on peut sentir un cœur qui tourne.
C'est sans mentir qu'une sœur pousse
La poisse qui rend le monde
Austère, obstiné et moins observateur.

J'apprécie les âmes sauvages
Quand elles coulent
Les douilles d'un pistolet
Et que je m'écroule
Sur un matelas 
De pissenlits douillets

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