Les portes-jarretelles du passé

compteclos

J'ai l'impression d'avoir déjà tout dit,

Alors qu'au fond, je sais pertinemment que je n'ai rien dit,

Si ce n'est quelques vérités parsemées de doutes,

Si ce n'est, que je me suis faufilée entre les gouttes,


Un monde appauvri de réelles cultures,

Qui se morfond dans la pourriture,

J'écrirai jusqu'à mourir, une fois retournée au bercail,

Comme le pauvre rat sous les rails,


Elle est loin l'époque de la Shoah,

De l'extermination des lois,

Pourtant elle est si proche,

Idées fausses,


J'aimerais vous crier haut et fort tout ce que je pense,

Mais après tout qui suis-je, pour dire ce que je pense ?

Si ce n'est qu'une gamine utopiste qui rêve dans sa chambre vide,

Si ce n'est une gamine trop laxiste perdue dans ses bouteilles, ivre,


Un monde sans queue ni tête,

Quelques musiques qui s'entêtent,

Commerciales sont-elles,

à abolir, sont-elle,


Elle est loin l'époque du Front,

Populaire ou combattant,

Pourtant elle est si proche,

Breuvage de reproches,


Le chemin sinueux continue à travers les branches,

Séductrice, je me penche et laisse entrevoir mes hanches,

Si cela ne se produit qu'une seule fois, espérons, entre tes mains,

Si cela ne se produit qu'une seule fois, hésiterons nous jusqu'à demain ?


Pour faire l'amour sur des accords défendus,

Que je t'ai tant de fois murmuré, moi, l'Ingénue,

Si tu veux de moi, alors embrasse moi dans nos beaux lendemains,

Si c'est de moi que tu attends que le premier pas se fasse, alors prends moi le sein,


Elle est loin l'époque de la chasteté,

Et de l'amour susurré comme un secret inavoué,

Pourtant elle est si proche,

Porte-jarretelles qui t'accrochent.

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