Les pyromanes mythomanes

Kanon Gemini

ça brule

     Tout droit dans la lignée de mon précédent billet, la République du Tragikistan ne s'arrête jamais de déverser ses faits divers, à la fois tragiques mais aussi complètement WTF. Calé dans mon fauteuil, j'épluche les actualités et, même si plus rien ne devrait m'étonner, je me suis étouffé avec mon café.


     La première news que j'ai retenue est la mort de Lilou, 11 ans, au CHRU de Brest. La jeune fille était entrée pour une opération d'une scoliose qui l'handicapait et n'en est jamais ressortie. La cause : une perforation de la trachée lors de l'intubation pour une anesthésie. Le déroulé est complètement hallucinant. Cet accident qui n'arrive que dans 1 % des cas s'est déroulé le matin du 1er août, le corps hospitalier commence à s'inquiéter vers 22H et prévoit une opération le lendemain à 5H. Elle ne passera pas la nuit et rentrera dans les 0,001 % des décès d'une perforation de la trachée. Évidemment, comme toujours dans ces cas là, personne ne juge utile d'informer la famille au fur et à mesure et la chaîne de responsabilité est complètement diluée.


      On ne peut que penser tristement à Timéo, décédé le 1er mai à l'hôpital de Nancy, pour une surcharge médicamenteuse 16 fois supérieure à la normale. Où ce touriste allemand, qui, après 4H d'attente, est décédé avant d'avoir été vu (si on veut être cynique, on peut dire qu'il a eu de la chance. Il a évité une erreur médicale, lui!).


        Dans le registre dramatique, on peut aussi penser à tous ces règlements de compte à Marseille et aux alentours où les habitants se retrouvent pris en otages dans des quartiers où la police ne rentre plus depuis longtemps, si ce n'est pour gentiment tartiner papa qui roulait à 35 KM/H au lieu de 30. Pris en otages car ils veulent partir mais n'en ont malheureusement pas les moyens. On peut aussi penser à cette quinquagénaire battue en pleine rue, ou à cette femme qui a pris une balle perdue suite à un énième règlement de compte de dealers (Il me semblait que les armes étaient interdites en France, tout comme la drogue. Moi pas comprendre).


      En moins dramatique, mais tout aussi symptomatique, on ne peut que s'émerveiller de la promesse tenue du Ministre des jeunesses macroniennes d'avoir un professeur dans chaque classe. Ah, on me dit dans l'oreillette qu'il y eu des couacs.


    Alors vous allez me dire, quel rapport avec le titre ? Simplement, nos ministres ne sont pas des pompiers pyromanes, ils ne résolvent aucun problème. Ils créent les problèmes (souvent à cause de leur incompétence) pour jouer du pipeau derrière et laisser les français dans la merde. J'arrive à me demander si eux mêmes ne sont pas convaincus de leurs mensonges, la réalité n'étant finalement qu'une fiction à leurs yeux. Il faut dire, pour leur défense, que le troisième anus, pouvoir pardon, les colporteurs et autres bardes de grand chemin, à force d'être obséquieux et serviles à souhait envers la main qui les nourrit (coucou les subventions à la presse pour maintenir la « diversité », hsuzbcucbchjbbhcdzzcbhc pardon j'ai eu un fou rire sur mon clavier) finit par les conforter dans leurs délires où finalement eux, savent mieux que les français. Tout est fait pour masquer les faits. On parle de sentiment d'insécurité plutôt que d'insécurité (demandez à la victime d'un taré violé avec un manche à balai quel est son sentiment), on parle d'une voiture qui a foncé dans la foule (personne ne la conduisait), on parle de tués par balle (personne pour appuyer sur la gâchette) et autres effets de style du monde des bisounours les confortant dans le « tout va bien, je vais bien ».


       La réalité, c'est que le résultat est sans appel. Nos clowns encostumés sont nuls et laissent le pays se déliter de plus en plus rapidement pour sombrer dans le tiers-monde. Le français, biberonné dès son plus jeune âge à la mamelle de Marianne se refuse à se rebeller contre son maître, espérant conserver un peu de sécurité, qu'il a perdu il y a bien longtemps, en même temps que sa liberté.

     Quant aux corps de métiers se plaignant du manque de moyens de l'État, ils ne peuvent pleurer que les conséquences de leurs actes. Le peuple de gauche, autoproclamé camp du bien, a trop longtemps validé la gabegie des deniers publique pour valider leurs théories fumeuses et contre productives économiquement. La réalité, c'est qu'aujourd'hui, la France est un ménage surendetté, camé aux crédits revolving. Elle a trop longtemps regardé son passé et Zola, refusant de voir que le monde changeait, que le modèle éducatif du XIXème siècle était adapté pour une population d'ouvriers et d'agriculteurs, mais pas pour un monde qui se tourne vers les nouvelles technologies et l'IA. Elle a cru que son modèle de sécurité, dans un pays connaissant le plein emploi avec les 30 glorieuses, perdurerait dans un monde enchaînant le chômage de masse et les crises financières. Elle a cru que son modèle de santé et de prise en charge, directement hérité de l'après guerre, résisterait à une augmentation et un vieillissement de la population ainsi qu'à un lobbying intensif des syndicats de médecins, plus préoccupés par leur maison dans le sud avec leur bateau que par la santé de leur patient.


      Tous les pans de ce que gère l'État tombent en morceau, sauf les impôts et les français, subissant leurs prélèvements indécents, arrivent au bout du chemin tels des lemmings qui avancent bêtement vers leur mort. Tant que le peuple n'aura pas pris conscience massivement que l'État est incapable d'assurer les missions qu'il s'est auto confiées, que leur faire des chèque en blanc est dangereux, ce pays n'aura aucun avenir.



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