Les rats squattent le navire

onizu-k

Sur ce vieux navire, qu'on appelle la France

Ils s'infiltrent partout dans les fissures de souffrance

A force de tempêtes il est des cœurs qui chavirent

Charivari d'avis, c'est l'avarie qui arrive


En pleine mer de déni et d'agonie nihiliste

Des vagues d'imbéciles déferlent et forment des milices

Les matelots mutins matent les eaux pollués

Ils ne font plus coque commune ils font juste ce qui leur plait


C'est la peste ces pustules tous pucés sur leurs portables

Si risible ça pullule et devient insupportable

Les corps se serrent, trop tendus de tant de stress

Et les corsaires sèment partout la détresse


Les rats sortent des cales et remontent à la surface

Des champs et des villes ils occupent tout l'espace

Sur le pont des poncifs ils nourrissent les crocs des édiles

Et servent le capitaine Projet aux ambitions qui mutilent


Sous ses airs de César, Projet n'est plus qu'un pillard

Boucanier des puissants qu'il enrichit par milliards

Il privatise les ports, et vole le trésor public

Grignoter tous nos droits c'est sa seule politique


Lui et sa clique de vieux forbans corrompus

Ils se moquent des sans dents comme si nous avions le scorbut

LBD dans leurs mâchoires ils partent à l'abordage

A bâbord, à tribord, et garde le cap sur nos péages


49.3ème parallèle, le repère de la flibuste

En jet ils rongent le ciel, se terrent dans des égouts de luxe

Sur des îles paradisiaques avec de la coke et des putes

Ces sales rats niaque pour renifler le stupre


Ils ont pointé leurs museaux dans tous les interstices

Leptospirose pour l'école et typhus pour la justice

Pour tout dératiser devra t'on brûler le navire

Où n'avons nous déjà plus comme avenir que le pire


Qu'ils viennent des villes ou qu'ils viennent des champs

Dans le fond nous le savons qu'ils sont plus bêtes que méchants

Les rats malheureux ont la bêtise contagieuse

Et la peste de nos édiles est désormais dangereuse

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