Les réacs en plus soft
Jean Claude Blanc
Les réacs en plus soft
De tous les réacs, c’est le vieux qui dérape
Le clown écarlate, se dilate la rate
Retraité para, nostalgique tortionnaire
En retard d’une guerre, déraille, grabataire
Un réac, qui s’en flatte, nous cravate, pour l’épate
Visite les pensions, ranime les passions
Tance ses compagnons, pour remonter au front
Ne plaint pas ses affronts, au peuple qui se morfond
Jouant les trublions, pas encore moribond
Manque de tact, ça le gâte, de miracles, est patraque
Sa blondasse avocate, prêche pour sa paroisse
Repartant à l’attaque, nous roule dans la ouate
Voudrait bien faire un pacte, avec les démocrates
Jeunes loups de l’ENA, par la manche, les attrape
Déguisée, la poupée, en Barbie, tout craché
Son petit père aigri, plus d’un tour dans son sac
Raille les étrangers, les traite de sous race
N’a pas la science infuse, pas un brin de génie
N’enfume que les naïfs, les légions d’abrutis
Est ringard, le vieillard, au mitard, ce gros lard
De fêter Jeanne d’Arc, au 14 juillet
En ce jour de clarté, baromètre détraqué
Le drapeau tricolore, passablement froissé
Par des ex collabos, qui renient leur passé
Pas d’honneur, ni patrie, avoir l’air insoumis
La France croix gammée, rameute ses enfants
Pour les sacrifier, sur l’autel rouge sang
Faut saisir notre chance, pour prendre notre revanche
Car les plus résistants, patientent dans notre camp
Tous frères, solidaires, paix des braves, on espère
Défilent les réacs, république cocardière
Ce sont toujours les traitres, qui hissent leurs bannières
Déjà, ils anticipent, en remettre une couche
Concentrer infidèles, les passer à la douche
Laisser faire, et se taire, c’est élire la misère
Sont partout, les Hitler, mal barré, l’univers
Clubs du 3ème âge, bien gentils patronages
Convoquent des vedettes, les stars les plus gaillardes
Amusent la galerie, de plaisanteries paillardes
A force de ramages, convertissent même les sages
Les plus faibles, encensés, vérité au rabais
Candide Don Quichotte, enfourche son canasson
Moi, je n’ai que mes vers, en guise de canons
Je vois venir d’ici, dictateurs et sermons
La messe n’est pas dite, tirez-en la leçon
Démasquer, débusquer, la haine et préjugés
N’écoutez plus jamais, des extrêmes les promesses
Revoyez votre Histoire, ils ont fait des prouesses
Toutes les guerres se valent, le même sang qu’on verse
De Staline ou Adolphe, qui est le plus funeste…
Marchons, marchons, pas au pas, sans passion
A voir les sondages, la gueuze fait des ravages
De lancer des éclairs, on sent monter l’orage
On emprunte à De Gaulle, ses vertueuses idées
Car elles se vendent bien, au marché des effets
Du réac, en plus soft, qu’on nous sert dans le poste
De toutes les parties, longtemps que j’ai choisi
Mouvement libertaire, en noir, son défi
L’anarchie, notre emblème, que craignent les nantis
Saupoudré d’humanisme, sans aucun parti pris
Anarchistes, de la Terre, de s’unir, on est fiers
La jeunesse désespère, sait plus à qui se vouer
Regarde à gauche, à droite, pas de quoi militer
Le racisme est tenace, et tellement populaire
Au siècle des lumières, nous gangrène ce cancer
Black, blanc, beure, tous égaux, fait l’affaire des fachos
Faut sortir de l’ornière, se montrer visionnaires
Sur le dos des misères, les milices prospèrent
Le gus solitaire, atteint par la vermine
Va pas se faire prier, pour rejoindre bleu marine
L’avenir pour repère, on peut toujours chanter
Car on n’y croit plus guère, l’horizon est bouché
Ersatz de volupté, on nous prédit l’été
Les réacs, on préfère, au système trafiqué JC Blanc novembre 2013 (sur l’air : c’est la ouate)
On signe où ? J'adhère totalement au fond et à la forme. Ni dieu ni maitre, libertés et respect. Cdc
· Il y a presque 11 ans ·Stéphan Mary