LES RIVAGES DE L’ÂME

J'aime à voiler ton corps de mes regards, à contre jour, à contre nuit, les yeux mi-clos, en harmonie.

De mes iris, presque indécents dans leur parcours incandescent, j'aime à jauger la densité de tes désirs. La plus flagrante, cette raideur, en surbrillance, déstabilise, mes émotions en rejoignant mes intentions.

La chair est là, vibrante, souffrante, sous mes dentelles soyeuses et frêles.

Mon cœur palpite, mon corps crépite telles des braises dans un foyer, qui s'impatientent de s'embraser.

Ta voix réclame le flamboiement de cette femme au diapason de tes envies d'interférence, de tes folies en impudence .J'aimerais flinguer tes intuitions, mais comment lutter contre de telles exubérances. J'aimerais te résister, par esprit de défiance, mais voyager au bout de tes nuits est mon charnel destin.

Mes désirs, déambulent sous tes doigts, fébriles et guerriers à la fois, illustrant aux mieux le luxurieux du reflet du balcon de tes yeux.

L'ivresse de nos peaux n'a d'égale que celles de nos sens, quand nos corps enchainés aux plaisirs de l'autre, unifient nos soupirs et nos plaintes jouissives. La morsure amoureuse, dans ces instants précieux, distille dans nos veines le poison pernicieux du rivage de nos âmes, le manque intolérable !

Le temps nous est compté, aimons nous sans délais, sans espoir de retour …

Ne laissons pas nos remords et nos regrets nous étouffer par manque de courage …

Baisons nos vies, elles ne méritent pas de S'éloigner .Elles sont faite pour l'unicité de nos chairs et de nos cris.

Baise-moi, abreuve-moi de tes envies, de tes étreintes meurtries, de la violente douceur de ton Amour vibrant.

Baise-moi, désaltère ton haleine de la saveur toxique de mon écrin nacré…

Baise-moi, je veux sentir ta dague, affamée de mon ventre, déclamer à mon antre , l'indécence poétique du plaisir jaillissant …

Baise-moi…même si un jour tu ne devais plus  m'aimer !

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