Les saisons

pinocchio

Description pour le moins implicite, des saisons

Le printemps

L'écorce des arbres qui s'éclaire, les bourgeons qui renaissent.

Les animaux qui sortent de leurs hibernations, l'herbe blanchie qui se révèle, se redresse de son vert pomme timide.

De petits bourgeons couleur bois qui s'efforcent de prendre la place des vestiges de l'hiver passé.

Et bientôt, de jolies fleurs roses, jaunes ou violettes orneront les broussailles et les grands cerisiers.

Les fruits mûriront sous le soleil rouge feu, et de vert ou de ses nuances, ils deviendront oranges, jaunes d'or ou aubergine.

Le ciel grisé s'effacera et laissera place à un bleu océan, taché par la lumière d'une boule flamboyante.


L'été

L'air frais et fleuri est remplacé par une atmosphère chaude, pesante,rougeoyante.

Les bourgeons tantôt présents, ne sont plus. De jolies fleurs roses,jaunes et violettes se dressent maintenant sur les grands êtres feuillus.

Il est temps de reprendre des couleurs, de recolorer la faune et la flore, de la secouer, la réveiller.

Les champs et les forêts grouillent de petits êtres aux couleurs de leurs habitats, ils s'y cachent.

Les fruits sont cueillis biens mûrs ou tombent, et, pour les goûts et les couleurs de chacun, les êtres vivants des alentours, s'en délecteront.

Fin août, au petit matin, la sonnerie chantée par les oiseaux commence à se dissiper, le soleil est orange. Il chauffe moins, les oiseaux dorment encore.

Dans les rues ternes où les passants se baladent en vélo, le vent est absent. Les arbres restent stoïques tandis que des centaines de fourmis, d'écureuils et d'oiseaux les habitent. Ici, c'est coloré.

Le beau temps est changeant. Tantôt bleu, tantôt blanc. Les oiseaux piaillent. Les fleurs gémissent. La vie est un brouhaha constant.


L'automne

Le ciel dépourvu de nuages il y a quelques temps est maintenant épais,lourd de grisaille.

Après avoir été frais, puis lourd, l'air est maintenant humide et froid,sombre.

Les animaux font des réserves, passent moins de temps dehors et se terrent dans leurs habitats.

La terre se liquéfie au contact de l'eau, de marron acajou elle devient terre d'ombre. Les animaux la rendent glaise, au fur et à mesure de leurs passages.

Les arbres fatigués perdent en vitalité, leurs fleurs se fanent et deviennent bistres, et les feuilles s'en vont embrasser le sol rouille. Dénudés, les arbres sont secoués par le vent parfois enragé.

Les oiseaux ne pointent le bout de leurs becs que très peu. Les couleurs vives manquent.

Le silence est bruyant, il pèse, jusqu'à ce que la pluie taraude les feuilles, le sol, les champs, les escaliers, les villes.


L'hiver

Le froid glaçant fige de blanc l'herbe et les pousses colorées.

La chaleur qui sort des bâtisses se transforme en vapeur d'eau, grisée, au contact du froid extérieur.

Cet atmosphère étrange enveloppe la flore qui reste dans son mouvement,suspendue.

Plus de vert, de rose,ou d'acajou, seulement du blanc et ses nuances.

L'absence de vie active dans les forêts et les champs décolore l'espace.

Seuls quelques sapins imposent le vert et le marron.

En ville, les décorations lumineuses nous font oublier la couverture de neige qui s'y est déposée.

Signaler ce texte