les soupirs extérieurs
irae
Rue pâle et sur les bancs de la ville
se dresse hébété un homme comme la lune
tombant de son axe
l'émail rongé et la poussière dans l'haleine
d'un écho des jours tremblants
Ils se gèlent les soupirs extérieurs
Ils se gèlent les soupirs extérieurs
et là, même des mômes y restent
à attendre le convoi du jour suivant
et l'autre comme la lune après trois pas se bouffe la neige
S'entendent passer les jours de grâce
Oh mais le ciel s'accroche toujours au dédale du sol
et nos ails se ravitaillent de plomb, de sécheresse
alors qu'il fait si joliment froid
et lui comme la lune se crachant dans la ville enneigée
il ne sera plus là demain matin et déjà oublié
Bas-les-cœurs
La ville comme partout ailleurs est rassasiée
de cœurs volés, de cœurs malades
de passants voraces et indigestes .