Les vallées sanguinaires

Charles Loup Turbide

Je m'éclipse lentement vers des contrées imaginées

Je n'ai plus peur du néant maintenant j'avance avec fierté

Je ne veux plus reculer maintenant je ne veux qu'avancer

Mon corps ce transforme en un astre enjolivée

Je me sens comme une torpille d’un bateau de guerre

Qui se dresse vers l’ennemi pour l’expédier drette en enfer

Je connais ma destinée je sais ce que je veux faire

Laisser tout sur la terre et ne plus rev’nir en arrière

Je me perds entre les années lumières

Je me dissipe dans le noir absolus

La légèreté est maintenant mon frère

Mon visage n'est plus miens je suis disparus

D'autres astres me rejoignent et s'alignent à me cotés

La grande danse peut maintenant commencer

Nous décorons le ciel avec notre peinture divine

Nous déployons nos ailes et maintenant je dessine

Mais pourquoi somme-nous inconscient

On ne connaît même pas le firmament

Je me laisse mourir, je me laisse mourir

Je me laisse mourir, mourir, mourir, mourir

Je me perds, je ne me retrouve plus

Les vallées sanguinaires m’ont avalées tous crus.

Et puis tout à coup on me tire de force vers l’arrière

Adieu la légèreté maintenant je retourne en enfer

La peur me regagne et je retourne au monastère

Mon visage se recréer et maintenant je ne vois plus clair

J’entends mon cœur criant qu’il ne veut pas revenir

Mais mes pensées sont débordées par de vieux souvenirs

Alors je dois me résigner et ne plus tenter de fuir

Regagner mon enveloppe qui était entrain de pourrir.

Je n’y crois pas je ne veux pas revenir dans ma tête

J’aurais tant voulus rester dans ses contrées

Peut-être n’étais-je pas prêt d’entamer cette quête

Peut-être m’ont-il ramener car ils ont appris à m’aimer

Je sens tout mes os qui craquent et mes muscles endoloris

Je me remets à penser, mon cerveau m’tient en vie

Sa y est ce n’est pas un rêve je suis maintenant revenus

Maintenant je peux vous dire que je me sens vraiment perdus

Je m’exaspère

C’est pire que l’enfer

Au moins il y a le soleil

Et les astres qui me surveillent

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