les vélos de la falaise

Joelle Eymery

Deux vélos sur leurs béquilles

S'enlaçaient tendrement face à la mer

Les rayons pleins de brindilles

Guidons serrés comme deux frères.

Un peu crevés par les chemins parcourus

La selle chaude sous le soleil

Ils attendaient que les amoureux disparus

Enfin se réveillent .

Il parait qu'avec des si

On eût pu mettre en bouteille

La ville de Paris

Et toutes ses merveilles ;

Alors, peut-être, mais rien n'est sûr,

S'ils avaient été amphibies

Au bout de l'horizon, sur mer d'azur,

Auraient-ils rejoint l'infini ... 

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