Les Yeux d'Elisa

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                    Les Yeux d’Elisa

Dans les yeux d’Elisa le bon Dieu m’attendait,

Bleus méditerranées, tirant sur le turquoise,

Si bleus, d’un bleu des cieux à fondre quand elle vous toise,

Près d’elle je m’agenouillais en signe de respect.

 

Hautement intimidé par ce regard divin,

Non je n’avais pas bu, ni de bière, ni de vin,

Je titubais gaiement sous ses calots de braise,

 Qui me tournais la tête et rougissais ma fraise.

 

Il y a dans ses yeux clairs, dans ce regard limpide,

Un monde imaginaire qui nous rend moins livide,

Un rêve merveilleux dont on ne peut sortir,

Où l’on reste plongé et où l’on vient mourir.

 

Dans ses immenses iris, ses amandes océanes,

Aux contours parfaits, aux ombres cristallines,

L’intelligence d’une âme féline se devine,

Qui unit l’homme sacré avec la vie profane.

 

Dans les yeux d’Elisa tapissés de velours,

Où je monte vaincu, où le bon Dieu m’attend,

Mourant tout fusillé par ses précieux diamants,

Si bleus, d’un bleu des cieux, n’existe que l’Amour.

  

                                                Eric BODART, le 13 septembre 2006,

                                               (Extrait de "PEAU AIME OF LOVE", copyright SACD 2012)

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