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Les yeux sur le couchant
bech
Les yeux sur le couchant, il a les bras en croix,
Entend l’hermine écorchée crier dans le froid.
La grêle le crucifie sur le crépuscule
Et pourtant son cœur dans la poitrine le brûle.
Il se compare au jour qui tombe à l’horizon
Et aux pulpeux sanglots des étoiles embrassées.
Le suaire du jour drape son esprit blessé
Et bientôt couvrira sa chair de moribond.
Les gens lui paraissent aussi loin que la lune.
De ses lèvres affamées, des vapeurs de rancune
S’échappent et se glacent sur les gouttières d’acier.
Il a fait siens la nacre, puis l’encre et le sang.
Debout sur les tuiles, il pense à ce qu’il est :
Le maillon faible de la chaîne des amants.