L'Eternel Cycle

k-libre

       Fatalement, j'ai atteint l'automne de mes idées

       A tant penser, espérer, mon âme s'est épuisée.

       Tout s'est passé si vite, et puis tout disparaît

       Malgré ces doux instants où déjà, la clepsydre se vidait.

       Un vent glacial souffle dans l'hiver qui me prend

       L'éternel Ennui, féal, a conquis les années fécondes.

       Désormais, me voilà condamné à attendre patiemment

       Puisque le Temps m'a englouti seconde après seconde.

       La souffrance éprouvée, arrive le renouveau printanier

       Fugitif, anime notre horloge biologique : Pan renaît.

       L'heure est à la fête, on parvient à tout oublier

       Naïf, l'Homme imagine que l'Ennemi s'est éclipsé.

       Pas un nuage n'agite l'ombre rampante sur le cadran solaire

       Que le ciel rayonnant avive comme un vieux trésor.

       Mais cette ineffable course conteste l'unique espoir lunaire

       "Ô Temps suspend ton vol!" J'implore un temps mort.

       _ Noir désespoir plus sombre, encore, que le soir

       Le double aiguillon a repris sa brutale dictature

       L'aléa guette; il est déjà... trop tard.

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