Lettre à toi

sauzki

Je te vois tous les jours, heureusement. Je te parle, tu me parles, nous nous écoutons, nous nous aimons. Mais c’est toujours plus difficile de s’écrire, chaque mot apparait doucement et ne fuit pas comme une parole. En écrivant, le sens des mots prend son temps.

Alors je t’écris cette lettre, pour figer mon amour pour toi sur cette feuille.

Je t’aime est finalement facile à dire, quelques syllabes douces qui sonnent bien à l’oreille, que tout le monde a envie d’entendre, souvent, au moins une fois, que l’on cherche à provoquer parfois.

Le sentir semble plus complexe. Savoir en soi l’amour de l’autre, qu’il est dans sa peau sans peur qu’il disparaisse en un souffle, avec le regard tendre d’une autre. Etre apaisé, sûr de ses sentiments, calme. Attendre tranquillement l’avenir sans autre crainte que de vieillir un peu plus. J’en suis là mon amour, ce matin en t’écrivant.

Et plus que tout je sais que tu m’aimes, je n’en doute pas, je vis sans crainte que ton regard sur moi cesse d’être doux. Je te remercie pour ce que tu me donnes.

A chaque instant préserver cette certitude, entretenir ce lien si fort.

Je tente de réfléchir à l’instant quotidien pour qu’il reste beau, à ce que la répétition des jours se réinvente, à toujours te voir comme tu es. Etre attentif, ne pas se résigner ni choisir le facile. J’espère y arriver car aucun instant sans toi n’est envisageable.

Je n’envie que nous. La chance de nous être trouvés me semble parfois insolente. Tant mieux.

Alors je savoure le temps près de toi, l’espérant infini et lent. Je regarde et me remplit de tes gestes, de ton être, et de tes mots qui me font avancer vers le mieux.

Tu es l’évidence et le sens.

Tu es ma présence.

Je t’aime.

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