Lettre à un amour défiguré.

leternelle-insatisfaite

Salut.

j’ai rêve à toi cette nuit. Ouais il m’arrive encore de te croiser dans mes pensées.

Je m’en mords les lèvres à chaque fois et je me déteste d’être si naïve, de rester accrocher à des sentiments irréels, parce que je le dirais toujours, qu’avec toi, l’amour c’était une création. Une création divine qui me fait encore mal les froids matins de décembre. Des inventions qui bourdonnaient dans mon corps, comme des petits papillons devant des fleurs. J’étais ta fleur, et toi le papillon. T’as aspiré tout ce qui avait de bon, de bien, de beau en moi, pour ensuite, partir. Partir, voir d’autres jolies fleurs, prêtes à ouvrir les pétales, leurs coeurs, leurs âmes, leurs vies, leurs. Leurs êtres. Leurs tout.

Quand ça m’arrive, je deviens tellement sentimentale, presque nostalgique et je nous vois tellement belles, tellement heureuses et j’ai envie de courir chez toi, sauter sur ton lit, t’embrasser et te demander de fermer la lumière. Comme avant. Je reste coincé sur des pastilles de ma vie, sur des moments qui n’ont duré que peu. Des moments qui ont été ruminés des centaines de fois dans mes songes. Des moments que l’on voudraient rembobiner avec l’horloge.

Jamais. Tu n’as jamais pensée à m’écrire une lettre d’excuse. C’est tellement rien. Mais crois-moi les simples moi, je suis désolé, sera un baume sur mes cicatrices constamment collés à mes paupières. Je ferme les yeux et y’a du noir, partout autour de mes yeux, qui perdent de leurs luminosité. Je conserve peut-être ce mal comme un petit bébé chat et je le cajole nuit et jour, en lui disant combien il est profond, réel et tellement dur à supporter, mais j’y peux rien. Peut-être que j’étouffe à cause de la vie. Point. Et que toi tu en est absolument pour rien. Peut-être que je suis qu’un extra-terrestre, incapable d’être comme tout le monde. Incapable de vivre sans soucis. peut-être qu’au fond je cherche encore et toujours, un réconfort. Un réconfort que je n’ai vécu que dans ton corps chaud et amoureux.

Ce matin, en me réveillant, je me suis surprise à sentir ta peau. J’ai rêve d’une caresse. De nos corps nues enlacées un sur l’autre, de mes mains qui nageaient dans ton dos, qui admiraient chaque particules de ton corps si parfait. Ton corps congrues au mien. Tu l’as toujours dit. Les yeux fermés, les mains absentes. Nos corps se fondaient l’un dans l’autre. Jamais de maladresse. J’aurai donné ma vie, j’aurais donné ma peau. j’aurai donné mon sourire, pour ce matin, ressentir le chaleur de ton corps sur le mien. J’aurais tout donné pour que mon corps redeviennent tiens, qu’une petite seconde.

Ce matin, j’ai fais ce que je fais depuis ton départ, depuis le jour où j’ai sur qu’on avait fait naufrage. J’ai entrepris de vivre ma propre vie, celle où je te laissais de côté. Celle que j’avais laissé tomber grâce à toi, car ma vie, c’était la nôtre que l’on aurait vécues yeux dans yeux, mains dans mains, coeurs dans coeurs. Mais nous avons tombés aussi brutalement que la neige s’est installé sur Montréal, sur mon coeur cette nuit. Je suis donc allée à l’école. J’ai fais mon examen de fin de session. Ma 3e session. Je suis normale. Je rentre dans les moules sociétaires. J’ai 19 ans et je finis ma 3e session, rien de plus normal que ça. Ensuite, je suis rentrée à mon appartement. Ah parce que oui, mon amour, je suis rendue en appartement. J’ai voulue dépendre que de moi. Toi c’était finit. Tu avais été la plus grande dépendance de ma vie. Tu avais ta drogue, j’avais la mienne et c’était toi. J’arrivais pas à courir autrement que dans ton sens. Tu sais que j’entendais tout tes moindres pas lors de tes entrées nocturnes. J’entendais tous les maux, tout des plaisirs. Tes déplacement croisaient les miens. J’en pouvais plus, j’étouffais, comme j’étouffe ici, à 45 minutes de ton chez-toi. De notre lit. Je travaille maintenant dans un autre magasin, j’y vend encore des livres, et j’aime autant ça. L’Amour professionnel je l’ai trouvé ; la littérature, les livres. Mais rien de cela me comblerais corporellement. Jamais les livres goûteront le goût de ma peau. J’ai changé de travail, de maison et je vis mieux. Depuis deux mois, que ma vie est devenue ainsi. Des nouveaux amis, des nouvelles erreurs, un nouveau copain, qui est plus parfait que toi. Un copain, qui parle si bien dans mes oreilles. Un copain qui touche mon corps comme celle d’une fée. Qui me souhaite bonne nuit en jouant dans mes cheveux. Un copain qui ne pourrait être toi. Un amoureux qui ne sera jamais empreint d’amour, mais qui sait réchauffer mon âme éteinte et dorloter les grisailles de mes songes. Il m’a fallu du temps, bien des remises en questions pour permettre à quelqu’un de venir faire un tour dans mon lit. Mon lit c’est rien. Il a encore une énorme et massive clôture entre celle ci et mon coeur. Rassure-toi. L’alcool coule dans mes veines chaque semaine, chaque soir où je peux oublier le fardeau de ma vie, toi. Le vin succombe à toutes mes blessures et à fait de moi, une femme contraire à mon reflet dans le miroir. J’ai emmener des âmes échevelés dans mon lit, des âmes perdus, des âmes qui ont étouffer l’étouffante solitude l’espace de nuit, l’espace de petits bruits. Ma vie est devenu chaotique à un tel point que je n’arrive même plus à tremper mes pieds dans la bain chaud, sans avoir froid. Tout ce confond, tout ce tue, tout ce meurtri. Ma tête aussi que j’ai tué, que j’ai tranché. Et oui, j’ai coupée mes longs cheveux pour tracer un trait entre celle que j’étais et celle que j’aspire à devenir.

Tu fais tellement partie de chaque espace de mon cerveau. Tu es cachée dans tout les recoins de mon intellect. Les mots me font penser à toi, ils me chatouillent dans les entrailles, car ils sont les tiens. T’appartient à des mots, des mots que je m’amuse à m’attribuer. Comment est-ce que je fais pour trouver un sens à notre histoire ? Je ne le sais pas. Parce que tu sais que tout doit avoir un sens dans la vie, sinon il n’est presque pas possible de rester en vie sans avoir envie de se défigurer à la moindre goutte de pluie. Je pense que je me dis que c’est pas toi, que tu es partie momentanément et qu’un beau jour tu reviendra cogné à ma porte, patin à roulettes. Ridicule. J’invente des histoires qui mettent des mots qui des choses inexplicables. J’exprime mon désarroi en riant de toi, en disant combien tu n’es pas loin, à quel point ta vie entière rime à du rien. Je mens. Je mens parce que je jalouse ton choix de n’avoir été que toi, de n’avoir pensé à personne et de faire simplement ce que toi tu aimes. J’aimerais le faire, j’aimerais danser les nuits froides parce que mon corps le désire et non parce que mon corps est trop lourd à supporter. Parallèlement, je suis persuadée que tout cela est qu’un masque et que tu souffres tellement des blessures que non seulement tu m’as infligée à moi, mais aussi à toi, et même à eux.

Je ne sais pas si un jour je serai capable de te dire adieu.

Pas aujourd’hui.

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