Lettre à un jeune cocu.

David Le Borgne

Vous qui avez en amour maints griefs essuyé

Vous à qui on a coupé les Saturniennes

Vous qui voyez un pied sur votre thorax appuyer

Si du combat avec votre hyène vous saturez


Si vous coulez dans une nauséabonde chapelure

Si au mur de la dignité vous êtes acculé

Détournez le regard à la plus vive allure

Détournez le du rebut que vous avez adulé


Détournez le du paria qui vous rature

Offrez vous une concurrence plus acidulé

Offrez vous après avoir rompu leur ossatures

Offrez aux dieux ceux qui vous ont manipulé


Jetez leur fumier misérable en pâture

Jetez vous dans les orgies les plus huppées

Jetez vous dans le délectable comme dans une purge

Vous caresser elle viendront quand après avoir trop lutté


Vous paresserez à l'ombre d'entrée d'une écluse

Vous acquiescerez en entendant les esprits murmurer

« Ouvrez lui les portes de l'étuve »

« Couvrez le de baisers »


« Couvez le vite gentille méduse »

Vous voudrez qu'autour de vous cette farandole n'eut jamais cessé

Vous courrez la nouvelle annoncer bombant haut le plexus

Vous ne penserez plus à ceux qui s'abandonnent bien que leur odeur continue d'empester

Dieu en ma personne leur pardonne ce ne sont que de simples Homo erectus


Littéralement être dressés

Troupeau non éclairé

Du signe du lotus*

Pourceaux qui ne

Peuvent qu'à peine

Etayer le crime

Car l'angle obtus

Les réprime

Dans des taudis

Qu'on sangle

Les lèvres

Boursouflées

Des bossus

Ils se soumettent

Quand courroucés

On les invective

Et leur injecte

Des proteus**

A jamais Leurs langues

Reste motus


*Symbole de pureté absolue et de l'Eveil, emblème de l'élévation spirituelle (bouddhisme)

** Micro-organisme bactérien favorisant le pourrissement, parfois responsable d'infections urinaires

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