Lettres à Arthénice - VII -

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N *** 18.53 ce mercredi 20 février 2019

   Pompéi, une ville effacée de la carte du monde en quelques heures, détruite il y a presque 2 000 ans.

    Il s'agit sans doute du site archéologique le plus connu au monde. En 2018, 3,5 millions de visiteurs ont déambulé dans le bas de la ville, la partie la mieux connue.

   À l'époque romaine, elle était une cité prospère de plusieurs milliers d'habitants avec ses temples et ses monuments. C'est ici qu'ont été retrouvés les corps surpris par l'éruption du Vésuve, saisis dans la brutalité de leur mort.

    Un peu plus au nord se trouve un secteur fermé au public, jusqu'alors inexploré. Il a fallu plusieurs années afin de dégager les cinq mètres de cendres et de terres, qui recouvraient les habitations.

  Ce qu'on y découvre aujourd'hui est tout simplement ahurissant. Sur les murs intérieurs des maisons : des fresques, qui réapparaissent grâce aux outils des scientifiques. Au sol, des mosaïques intactes, comme si chaque maison disposait d'un trésor…  

    Vous suivez s'il vous plaît Arthénice !

   J'en ai vu quelques images à la télévision, c'est stupéfiant, et une forme d'émotion me saisit comme elle doit saisir n'importe quel humain - et que ceux qui se disent ne pas l'être se planquent vite fait -, quand je pense au travail, au soin qu'apportaient les hommes d'alors, - peut-être me direz-vous oui mais des esclaves, mais j'en sais rien  - pour raconter malgré le caractère rudimentaire de leur outils, avec leur langage, les couleurs de l'existence, le témoignage de celles-ci, quand je pense aux mille et un bombardements dont des sites prestigieux édifiés par des civilisations millénaires continuent aujourd'hui de faire l'objet,

   Et à tout cet argent fou que l'on verse pour la fabrication de technologies plus effroyablement destructrices les unes que les autres, et que c'est nous les soi-disant civilisés qui les fabriquons et les vendons et qui ensuite, stigmatisons les guerres,

    ... bon je cesse, mon état d'âme est ridicule, je fais des ronds dans l'eau, et puis ces choses ne sont plus mon affaire, et je n'ai pas le style ...    

  Pardon Arthénice, pardonnez, c'était ma crise mystique du soir, une colère bourge qui fait pschitt ! qui fait pif, qui fait paf, qui éclate et fait des bulles...

    J'attends toujours de savoir si vous consentez à me donner votre adresse mail, mais pas grave, la boîte aux lettres est à trois cents mètres d'ici et la dernière levée est à seize heures ...

   Et sans transition,

   François Ruffin notre anar national reproche au président Macron de n'avoir pas connu la médiocrité ce qui lui aurait permis d'avoir selon lui plus d'empathie pour le peuple," Avez-vous connu le doute ? Avez-vous connu la fragilité ? Avez-vous connu la médiocrité? La lutte ? Le sentiment de n'être rien ? " , ce président qui selon deux bécasses qui viennent de sortir un livre sur Madame Macron et qui y révèlent qu'en l'absence de son homme elle s'asperge de son parfum Eau sauvage de chez Dior...

   Je crois que j'ai porté ce parfum mais il y a,  il y a quelques décennies, même que le président n'était pas né peut-être, j'ai vérifié il n'était pas né j'avais l'âge du Christ lorsqu'il mourût sur la croix... C'est drôle, non ce n'est pas drôle, mais ça me fait sourire ...

  Quoi Arthénice ce soir ? des bouts de pain dur dans votre potage, comme les poules ... non ? une biscotte et un yaourt ? mais c'est votre droit, mais c'est votre droit ...

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