L'histoire tragique de Leon et Lazare
mat_lartnak
Bonsoir. J'espère que vous êtes bien assis ce soir
pour m'écouter conter l'histoire tragique de LÉON ET LAZARE.
Comme a son habitude Lazare lézardait sous le ciel azur
scrutant d'un oeil laser la sère-mi de la z.u.p alentour, attendant le client.
Posté entre deux tours, Lazare dealait de tout,
du LSD au MP3, du safran a la ganja
en passant par les carambars.
Et quand à l'autre protagoniste,
pour annoncer la couleur : C'était un camé Léon.
Avant du genre calme, élégant,
classe ; mais vraiment !
Mais trop d'cumulus accumulés,
trop de tristesse à camoufler.
Et comme lui, pour être en paix
ne fume pas que le calumet.
Il achète des substances
et les mélange allègrement.
“c'est un mélange qui m'allège
qui me ramène dans mes langes
certes, qui me cabosse la caboche
mais qui met l'ange à ma calèche”
Ceci dit, tout n'est pas si sombre,
il est maqué Léon,
avec Constance et il s'applique.
Il fait tout pour avoir bonne conscience,
faudrait pas qu'il la perde, franchement l'aurait mauvaise.
C'est vrai qu'elle est bonne Constance.
Pour l'histoire, Constance et lui se sont rencontrés par Lazare.
Une rencontre fortuite,
un jour que Constance était fort cuite.
Depuis elle file avec Léon, un amour qui semble sans nuage.
Vous l'aurez compris,
Lazare est leur dealer,
et comme déjà sonne dix heures
en Léon point le besoin de se détendre.
Il s'en va donc quêter quelques grammes de Keta.
(la Keta ou Kétamine est un anesthésiant pour chevaux connu pour ses effets relaxants. C'était le petit point “chaque jour apprenons quelque chose de nouveau.")
Bon, pour parler du service fourni,
disons qu'on ne sait jamais à quoi s'attendre
mais Léon laisse faire Lazare
tout en sachant assez bien
en bon chasseur de chnouf sachant chasser la chnouf
que Lazare le lèse.
Après ça, qui oserait encore dire : laisser faire c'est moins cher?
Ce jour là, Léon sent qu'on s'agite autour de lui
et quand le bruit de la rue meurt,
il peut entendre la rumeur :
Constance marivaude.
“Sisi, l'esquive, Aude représente, double 1 Constance, caceded au lycée Marivaux
Le jeu de l'amour avec Lazare.”
Enfin pour être claire
elle montre sa lune à d'autres qu'à Léon.
Il ne faut pas si fier, malgré son nom
Constance n'est pas si fiable
et même si Léon est pacifique, il n'est pas si fort
voir même un poil friable du cote du psychologique.
Alors Léon, cherchant conseil,
s'en remet à Lazare, quel drôle d'idée!
Gare à lui! C'est loin d'être un saint Lazare.
En effet, pendant qu'Léon lui fait confiance, Lazare lui se fait Constance
Mais comme Lazar fait bien les choses, Léon n'est pas méfiant.
Lazare conseille donc à Léon de ne pas écouter les on-dit.
Léon décide alors de régler ça avec Constance.
Il la rejoint au café, et débute sa stance
mais elle n'écoute pas c'que Léon dit.
Non, Constance est déjà ivre
et elle saute du coq a l'âne
face à son verre rhum-coca light.
Constance divague sans réfléchir
et ses yeux dans le vague
semble lui dire “tu me fais chier”
finalement il la sent fléchir
Elle avoue tout, oui elle fait l'amour au Lazare.
Y'a son cerveau qu'a cramé Léon,
il veut caner Léon,
il faut l'calmer Léon.
Ses yeux humides comme à Saigon.
Il est sorti de ses gonds Léon.
Le Lazare, il va l'écraser comme un moustique,
un gros massacre genre du Baygon.
Pour tenter de sauver la mise à son amant, la poulette ruse,
mais la roue du destin a déjà enclenché la roulette russe.
Léon se retourne, cherche son rival du regard
mais bien sûr, il n'y a plus de Lazare.
Les jeux sont faits, Lazare le sait,
quand la roue tourne il faut s'enfuir,
il est déjà en train de courir.
Il se rue sur la route, rase une première voiture, une Mazda rose.
Mais voila qu'arrive à sa suite une Testarossa à pleine vitesse.
Constance qui l'a vu arriver, tente dans un geste désespérer
de venir en aide à son amant, en vain.
Elle se fait emporter elle aussi par le destin.
Unis dans une grande tache de vin
Sur le sol leurs deux corps ne font plus qu'un.
Sur ce coup là, fait rare,
la malchance était du côté de Lazare.
Laissant Léon esseulé,
âme errante avant l'heure
sans plus d'amante ni de dealeur.