Liberté

lakahina

Petit poème en guise de cri du cœur...

Ô Liberté, on court tous après toi,

Mais en réalité, est ce que l'on te voit ?

Pour les uns, tu n'es qu'une vague chimère,

Un rêve, l'écho d'une prière,

Pour les autres, un ultime but à atteindre,

Ou tout simplement, des lois à enfreindre.

Ô liberté, révèles-nous donc toute ta puissance,

Apprends-nous à retrouver notre magnificence.

Tu résonnes, subtile et fragile,

A peine on te frôle, tu files et nous laisse sénile,

On sait que tu es là, on est sans cesse bercé par la douceur de ta voix,

Seulement, c'est plus dur que tu ne le crois !

Ô liberté, le monde grandit et évolue,

Mais sans toi, les esprits restent résolument têtus !

Éclaire-nous autres ici-bas, sors-nous de cette immonde prison,

Celle que l'on s'est bâti nous-même, oui, pardon,

Car aveuglés, on a hélas perdu tous nos repères,

Pour sombrer profondément dans la frayeur et la colère.

Sauf qu'aujourd'hui, on a vraiment soif de paix,

De lumière et d'une belle humanité !

A quoi servent les regrets ?

Ensemble, plus que jamais, on est prêt,

Ô liberté, assez de misère et de futiles guerres,

Les larmes coulent pour une nouvelle ère,

Fort et aguerries par nos sombres erreurs,

Promis, on reprendra les rênes et chasserons tous ces leurres.

Plus de murs, plus de chaînes ni de vaines attentes,

Maintenant c'est certain, seule notre volonté brisera ses viles contraintes.

Tu sais, nos entrailles brûlent de t'accueillir,

Et cette fois, rien ne nous fera faiblir !

Ô liberté, on t'a délaissé pour te chercher,

A la poursuite d'illusions, on a longuement traîné,

Religions, politique, avidité et convoitise,

L'essentiel a été perdu dans un semblant de liberté acquise.

Comme des enfants, on a besoin d'expérimenter pour comprendre,

De vivre et tout essayer pour ne plus enfin confondre.

Ô liberté, tu es là et tu l'as toujours été,

Au fin fond de notre être, un trésor de pureté,

Infinie, sans frontière ni aucun propriétaire,

Absolue, inaltérable et extraordinaire,

Personne ne te tient mais tu nous maintiens,

Inébranlable, pour exister, tu n'as besoin de rien !

  • Vous avez une très belle plume, merci pour ce texte dense et riche. Une question se pose néanmoins après la lecture. Courir après la liberté ne revient-il pas à fuir continuellement ? Car nous la concevons, nous la pensons en dehors de nous. Nous pouvons nous sentir profondément libre et cela même enchaînés aux barreaux d'une cage et, à l'inverse, nous sentir prisonniers dans les montagnes infinies du désert. Car je crois que la liberté née dans le refus de succomber à la tyrannie du temps et du mouvement perpétuel. L'acte d'écrire, parce que si statique, permet d'emprunter le chemin qui nous conduira à elle, puis à nous, et demain aux autres.
    Pour en revenir à votre texte, j'aurais aimé, en plus de la réflexion philosophique, savoir ce que vous feriez de cette liberté. Vous effleurez la notion de magnificence, le désir de retisser du lien entre les hommes... Comment être libre individuellement et malgré tout ensemble ? Je crois que cela doit passer par la sensation, cette part insécable que nous partageons tous, hommes et animaux. Voilà le défi à relever de notre temps.
    Enfin je crois, hélas, que nul ne naît libre et que la liberté n'est jamais acquise. C'est un combat permanent à mener avec et contre soi-même.

    Pardon pour ce long commentaire et merci encore de partager vos poèmes.

    Bien à vous.

    · Il y a plus de 6 ans ·
    Profil

    Julien Darowski

    • Hello Julien,
      Merci d'avoir pris le temps de lire mon petit poème et au contraire vos réflexions sont les bienvenues :)
      Vous avez exprimé exactement ce que j'ai essayé de faire à travers mes mots mais sans être explicite et ce volontairement .
      A mon sens, la liberté comme beaucoup d'autres "choses" est quelque chose que l'on ressent d'abord en nous, ça ne s'apprend pas, ça ne s'achète pas etc
      Pour faire court, si l'on était déjà capable de nous délester de beaucoup d'encombrement qui nous empêchent d'avancer, d'être libre en tant qu'humain, cela changerait notre manière de voire le monde déjà...Après, on peut espérer une harmonie collective (peut-être).
      Pour conclure, j'aime quand ça résonne sans devoir marteler avec des mots et des phrases qui peuvent sembler moralisateur ou catégorique....Surtout avec des sujets tels que celui ci.
      Amicalement,
      LaKahina

      · Il y a plus de 6 ans ·
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      lakahina

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