L'idée

Grégory Veilleur

 L'idée dort dans la tête depuis toujours. Grande, majestueuse, elle n'obéit plus qu'au destin qu'on lui donne. Elle se gaspille mais grandit comme un flash de lumière, et comme venant de rêves les plus enfouis, elle surprend, sans offenser, sans presser. Elle s'attelle à ce que je reste moi, le moi pensant qui reste, et que je ne l'aperçoive pas.

Mais sa propre nature empêche sa fonction d'ange protecteur, car elle-même ne peut se soustraire à son existence. Du fait qu'elle porte le joli nom d'idée, elle est sa propre condition, elle réfléchit d'elle-même, base de la pensée et posée au même niveau que la conscience humaine, parfaitement identiques dans leurs essences.

Elle est indépendante, spontanée, éphémère ou terriblement longue. Elle dure toute la vie, ou ne fais rien et disparaît en une seconde. Elle est la forme qui nous anime à tous, la puissance qui créé la dynamique intelligente des êtres et qui les lient tous entre eux, ou les divisent.

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