L'immigrée à la chaussure blanche 4
lenfant-du-pays
Le calvaire et l’espoir. L’espoir d’une vie meilleure dans un monde inconnu : je n’ai pas de choix.
c’est la seule solution, je dois partir.
Partir, en laissant mes enfants, quel défi!
Encore une douleur d’Afrique qui s’explique par des mots justes et durs, simples et complexes ! On juge sans savoir ! C’est dur de partir. On ne sait pas s’il y aura une issue, mais on ne réfléchit pas : il faut partir, il le faut.
Une maman contrainte à partir : une vraie douleur ! Partir, toujours partir. Que deviendront mes enfants ? Que restera t-il de mon pays ? Puisque tout le monde s’en va. Etait-ce le goût de l’aventure ? De celui-là même qui pense que l’herbe est toujours verte chez l’autre.
J’ai dû laisser mes enfants. je suis partie comme une voleuse, je n’ai pas eu le temps de leur dire au revoir. Un au revoir n’aurait jamais suffit !
Je n’avais pourtant jamais songé à partir ! Mais cela fut une issue. la seule qui arriva au moment du désespoir.
Certains diraient, elle n’a pas de cœur, elle abandonne ses enfants. Ce qui est sûr, ceux-là même, ne pouvaient se mettre à ma place.
J’étais au bout du rouleau, j’avais maigri. Je faisais le marché avec 300 francs CFA, je calculais le long de mon chemin, ce que je devais acheter pour cette monnaie-là et, je n’arrivais pas à trouver !
je recommençais le calcul et, je parlais le long de la route en calculant à haute voix et je ne trouvais toujours rien à acheter pour un menu.