L'insomniaque sans illusions

Mircea Perb

Laide patrie aux artères tranchées

Tu regardais zélés ors et rosée

Couvrir les corps amassés et pilés

En un ballet de cadavres osés.

Les ors, des cantiques chantés,

Rosée, des larmes écoulées,

Les corps des morts pour te sauver,

Les vertus d’hommes inventées.

D’hypocrites tombeaux

Dressés, et preste ! aux os

Chantent des airs égaux

Dans la fange et le trop.

La merde tue,

Les restes crus

S’enfoncent, mus

Par ce cossu.

Gras chaud,

Lard dru,

C’est beau :

« Verrues. »

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