L'odyssée de la Trinité Chapitre 13

juecrivain

La petite bande de guerriers ailés approchèrent maintenant de l'ouverture qui donnait sur le Néant. Keviah sentait l'excitation l'envahir, mais chez ses comparses, ce fut un tout autre ressentiment. Ce fut Darick qui constata en premier l'étrange phénomène.

- Pourquoi ne voit on plus la lumière?

Il pointa sa torche en direction de la sortie, et se tourna en direction de son commandeur, avec une expression craintive sur le visage. Dyschus hésita de prendre la décision, mais son rang ne lui donna pas le choix.

- Donne moi la torche, c'est à moi d'y aller.

- Soyez prudent commandeur, lui conseilla Histis.

- Darick, je te donne le commandement si jamais il m'arrive malheur.

Ce dernier fit un signe de la tête comme seule réponse. Dyschus commença à grimper, la torche entre les dents. A peine que la tête fut hors du tunnel, qu'il sentit son corps trembler inéxorablement. Il réussit difficilement à se mettre sur ses jambes, et se demanda pourquoi tout était devenu obscur. Le commandeur commença à douter sur la vrai nature de ce monde, mais pourtant il ne ressentit aucun danger. Il fit volte face et se planta au bord du trou:

- Venez, il n'y a rien à craindre.

Les trois guerriers se retrouvèrent peu de temps après derrière leur chef, frissonnant jusqu'à claquer des dents. Keviah observa tout ce qu'il pouvait voir, mais hélas l'obscurité ne l'aida pas dans sa tâche. Il croisa ses bras sur sa poitrine, et réussit à lacher quelques mots malgré sa machoire qui commençait à s'engourdir.

- Le...Néant. C'est vraiment étrange...

Un sentiment de déception l'envahit, il n'avait pas imaginé les choses de cette façon.

- Tu peux le dire, articula Darick, ce n'était pas comme celà quand nous l'avons découvert...

- Est ce bien raisonnable de s'enfoncer dans cet assombrissement? demanda Histis.

- Surtout que nos corps n'ont pas l'air de supporter ce lieu maintenant, renchéra Darick.

Dyschus n'y alla pas par quatres chemins:

- Notre mission est de pister les derniers démons, mais aussi de visiter ce monde. Nous pouvons marcher et respirer, c'est largement suffisant. Courage soldats!

Dyschus commença à s'enfoncer dans le noir, en prenant le temps d'éclairer le sol. Darick se retourna pour voir ses deux confrères mais il ne percevait qu'à peine leur silouhette.

- Dépechons nous, nous devons rester groupés à tout prix, leur conseilla t'il.

****************************************************************************

Les démons avaient décidés de s'arrêter lorsque la source de lumière fut transformé en un petit croissant lumineux, effarés par cette manifestation. Ils étaient assis à même le sol, en cercle, avec la torche qui crépitait encore plantée au milieu. C'est Viphaël qui avait ordonné cet arrêt intempestif, malgré les remontrances de son alterego.

- Nous devons jouer de prudence Liumh, nous ne savons rien de cet endroit!

- Nous savons nous défendre à ce que je sache, Viphaël!

Pendant ce temps, Malafax, son sous fifre et les patriarches s'empifraient de chair séchée de larbins. Ils ne se sentaient nullement concernés par l'obscurité qui les couvrait.

- Vous devriez vous nourrir mes seigneurs, leur suggéra le sorcier. Vous n'avez rien avaler depuis l'attaque de notre repaire.

- Garde tes conseils pour toi Malafax, rétorqua Liumh. Je vais me détendre un peu, réveillez moi quand nous repartirons.

Il s'adressa ensuite à ses deux patriarches:

- Vous deux, montez la garde, je vous souhaite de ne pas faillir à cette tâche!

- A vos ordres seigneur Liumh!

Le seigneur démon s'allonga et Viphaël en décida de faire de même. Il s'enroula de ses ailes et s'en servit comme d'une couverture, bien que le climat n'affectaient nullement ces êtres. Dans cette position, il put mieux distinguer les points lumineux qui les surplombaient. En regardant bien, il arriva à deviner des formes, basiques, mais cela le distraya avant de fermer ses yeux et profiter d'un peu de répit. Quant à Malafax, il se mit à repenser au moment où il avait vu ce territoire pour la première fois, au plan machiavélique qu'il avait mis en place mais auquel il avait dû mettre un terme prématurément. Cette fois ci, il éspérait obtenir plus de chance...

****************************************************************************

La nuit était tombée sur Pietham dont le calme était revenu après cette journée bien surchargée de visiteurs en son sein. Jammas était rentré chez lui, la tête pleine de pensées. Il décida de se relaxer en prenant un bain bien chaud. A l'aide d'une pelle, il subtilisa quelques braises qui reposaient dans l'âtre de la salle à manger et les déversa dans une cuve placée sous une baignoire en cuivre. Il sortit ensuite à l'éxtérieur de la maison pour ramener de l'eau venant du puits familial et remplissa la baignoire qui dégagait de la condensation au contact du liquide frais. Il se dhésabilla et entra tout doucement dans le bain. La lumière du bougeoir à proximité suffisait pour ne pas trop éclairer la pièce, laissant une ambianca tamisé. Jammas se remit à penser à Cleyt et à son envie de changer de vie. En y repensant, il pourrait aussi suivre cette voie. Rien ne le retenait içi, son père et son frère pouvait très bien se débrouiller seuls pour la construction et la maçonnerie...Mais comment prendraient ils cette décision? Mexim laisserait il son cadet partir hors du cocon familial? Et Stezy? Jammas préféra rire de cette situation et commença à somnoler, complétement en extase des bienfaits de cette baignade.Il sortit de son sommeil lorsque l'eau était devenu froide, le brasier ne faisant plus effet. Il s'extirpa de la baignoire et s'essuya soigneusement. Le jeune homme passa ensuite seulement un pantalon en coton et se dirigea vers sa chambre sans faire le moindre bruit, car Mexim et Djessy devaientt dormir à poings fermés. Il s'allonga de suite sur son lit, et se laissa guider par son sommeil, mais quelque chose se mit à frapper à ses volets. Jammas pensa à Cleyt qui parfois, venait dans sa chambre le soir pour faire des parties de dés. Mais pas cette fois çi. En ouvrant ses volets, il distingua les traits du beau visage de Stezy grâce à la lanterne à huile qu'elle tenait dans sa main. La surprise et la joie se succéda sur la figure de Jammas.

- Stezy?! Que se passe t'il?

La lampe n'était pas suffisament porteuse pour que Jammas distingue les joues de Stezy qui devenait rouge. C'était la première fois qu'elle le voyait torse nu.

- Rien, c'est que...j'avais très envie de te voir, idiot!

- J'éspère que tu ne t'es pas fait voir par tes parents...allez viens, je vais t'aider.

Il aida sa bien-aimée à franchir la fenêtre qui les séparait. Jammas lui prenna des mains sa lanterne et la posa sur sa table de nuit. Il comtempla au passage la beauté de cette jeune femme qui l'avait rendu fou amoureux. Il se demanda comment pendant toutes ces années, il n'avait pas remarqué son existence. Jammas posa sa main sur la joue encore rouge de Stezy et la caressa tendrement. Cette dernière lui répondit en appliquant les siennes sur son torse, lui donnant des frissons de plaisir.

- Je n'ai pas arreter de penser à toi, depuis que je t'ai vu à la taverne, murmurra Jammas.

- Et moi donc, repris Stezy, j'avais hâte de te revoir tu sais...Il serait temps que tu parles à tes amis pour nous deux.

- Justement, j'en ai divulgué quelques bribes...malgré que je ne voulais rien dire. Ils ont vu ton clin d'oeil à la taverne.

Stezy allait se mettre à rire mais elle se souvena qu'à ce moment, la discrétion était de rigueur.

- Donc c'est de ma faute...comment me faire pardonner? demanda t'elle sur un ton désirant.

- Moi je le sais...

Le maçonnier enserra sa promise et la conduisa sur le lit. La nuit allait se montrer longue et les deux amoureux n'allaient se soucier de rien d'autre que de leur sentiments.

Signaler ce texte