L'odyssée de la Trinité Chapitre 9

juecrivain

Les deux soldats domahs regagnèrent le tunnel sombre pour enfin faire un rapport en bon et dû forme à leur commandeur, malgré leur envie grandissante de fouler les terres qu'ils venaient de découvrir grâce à ténacité de Darick. Ce dernier justement pris les devants, repris la torche laissée auparavent et coururent tous les deux rejoindrent le territoire des démons pour regagner leur pénate.Ils furent surpris de voir, arrivés à la salle des trônes éssouflés comme jamais, que le commandeur Dyschus et au moins vingt soldats domahs inspectaient ladite salle. Dyschus fut le premier soulagé de voir que ses éclaireurs étaient sains et saufs. Il tenait dans sa main droite son arme de prédilection, une hache à double lame, car il était persuadé que ses deux soldats avaient péris aux mains des démons, et il s'était déplacé avec une poignée de ses meilleurs hommes pour entamer les représailles.- Darick! Histis! Je vous croyais mort!- Commandeur! Vous tombez à point nommé! déclara Histis qui peinait à retrouver son souffle.- Où étiez vous passés? J'ai dépeché une escouade exprès car je pensais que aviez échoués.- Oh non mon commandeur,loin de là...avoua Darick.- Peux tu m'expliquer ce qu'il s'est passé Darick?Le soldat inspira profondément pour retrouver une respiration normale, et se lanca dans les explications.- Mon commandeur, les seigneurs démons et le sorcier sont toujours en vie.Dyschus se serait mis dans une colère noire s'il ne savait pas contrôler ses émotions, malgré tout il serrait sa hache dans sa main au point de faire trembler son bras de fureur.- Et où sont t'ils passés ces écorcheurs? lanca t'il sur un ton plus soutenu.- Il faut que vous veniez avec nous, commandeur...Dyschus connaissait suffisament Darick pour le croire, et accepta de jeter un oeil en personne, car il avait le pressentiment qu'il se passait quelque chose qui sortait de l'ordinaire. Mais avant tout il avait des ordres à donner au reste de ses soldats.- Bien, tous les autres, trouvez et rammassez les corps de nos compagnons morts, et prévenez le Guide que nous contrôlons la situation. Nous reviendrons vite.- Oui mon commandeur! répondirent les guerriers tous en choeur.Dyschus se retourna vers Darick et Histis:- Allons voir ce qui vous tourmente tous les deux.Les trois guerriers se mirent donc en route et se retrouvèrent quelques temps plus tard au bout du tunnel qui laissait échapper une luminosité qui renda Dyschus ébahi mais aussi soucieux d'en savoir plus.- Donnez moi la main, commandeur, lui proposa Histis qui avait laissé la torche sur le sol.Dyschus lui tenda volontiers, et plus ils s'approchèrent, plus le commandeur souffra de ses yeux en silence. Darick lui donna conseil.- Couvrez vous les yeux avec une de vos mains commandeur, on va vous aider à grimper.Dyschus se laissa faire comme un enfant sans défense, et le spectacle qui s'en suivit le marquera à jamais...***********************La fête du Mérite se poursuivait sans aucun accrocs, malgré le réveil du volcan dans la matinée. La clameur ardente restait toujours aussi forte et tous les exposants commercaient de leur mieux.Pour le reste de l'après midi, les trois amis d'enfance avaient décidés de flaner à la périphérie de Pietham, lézardant sous un soleil de plomb dans une prairie touffu de grandes herbes et de fleurs en tous genres. Allongés les uns à cotés des autres, ils discutèrent de choses et d'autres, et Cleyt n'avait pas lésinés les moyens pour que Jammas lâche le morceau à propos de Stezy. Mais Jammas n'a jamais désseré les dents, bien que Zeilan s'était rangé du coté de Cleyt pour agayer un peu plus cette futile discussion.- Hé! Si vous continuez à me gonfler les gars, je rentre chez moi et dites adieu à la dernière tournée!-  Ha là tu touches une corde sensible, mon petit Jammas...Tu n'oserais pas faire ca tout de même? A ton petit Cleytou adoré? rétorqua Cleyt d'un air moqueur.- Je vais me gêner tiens...- Plus j'y pense et plus je me demande pourquoi ca te gêne d'en parler? lanca Zeilan.Jammas ravala son agacement avec beaucoup de difficultés.- C'est parce que...je l'ai décidé ainsi, voilà!Ses deux amis éclatèrent de rire.- On dirait une amourette d'enfants, tu vois ce que je veux dire Zeil?Ce dernier se tourna vers le trublion de la bande:- Oui je vois mon bon Cleyt, mais bon nous allons déclarer que Jammas à gagné cette bataille, pour cette fois...- Oui j'éspère bien, répondit l'amoureux. Vous voulez un conseil : profitons de cette journée car demain le labeur nous attend de plus belle.Cleyt se mit alors à soupirer.- Ben alors elle est où ta motivation mon pti Cleyt? lui demanda Zeilan avec un large sourire sur son visage.- Eh ben justement, je voulais vous en parler, répondit t'il.Jammas et Zeilan se tournèrent en direction de leur ami, attentifs à ce qu'il allait leur révéler.- Franchement j'en ai marre de faire l'agriculteur, cette vie là n'est pas pour moi. Je pense sérieusement à m'engager dans les légions de Fyrul.Les deux autres se regardèrent, complétement médusés, mais se mirent à ricaner cinq secondes plus tard. Zeilan se permit de mettre la main sur le front du supposé futur soldat.- Non, non je ne percois aucune fièvre...Cleyt retira la main d'un geste sévère et fixa ses amis dans les yeux:- Je suis sérieux les gars!A la vue du regard de leur ami, Jammas et Zeilan comprirent enfin qu'il était même plus que sérieux.- Excuse nous Cleyt, commenta Jammas, on ne pensait pas que...depuis quand as tu ce projet en tête?- Cela fait quelques mois, lui réponda t'il, vous vous souvenez du capitaine de la garde royale de Fyrul qui était passé à Pietham faire du porte à porte? Et bien comme ils cherchaient des nouvelles recrues, je pense qu'il est temps que je franchisse le pas et que je quitte les champs.Zeilan se recoucha sur l'herbe et croisa ses mains sous sa tête.- Eh ben...personnellement je ne te vois pas porter une armure et faire les exercices obligatoires.- Merci de ton soutien Zeil, ca fait plaisir...lui réponda Cleyt en adoptant la même posture que lui.- Tu t'ennuis à ce point là pour vouloir nous quitter? demanda Jammas.- Ce n'est pas de vous qu'il s'agit, j'ai besoin de prendre l'air, voir d'autres choses, mes origines par exemple. L'armée, c'est pas si mal payé et on voit du pays, malgré ses mauvais cotés.- Je trouve que tu as raison, l'appuya Jammas, moi aussi je voudrais bien voyager et vivre au gré du vent.Zeilan se retourna vers ce dernier un peu aigri.- Ben vas y, comme ca je serais tout seul ici, et je mourrais de vieillesse comme un vieux sénile!Jammas et Cleyt se mirent à ricaner à gorge deployée.- Ne t'inquiètes pas mon Zeil, c'est juste une supposition. En tous cas, on se doit de soutenir notre ami Cleyt dans sa démarche.Zeilan se perdit dans ses pensées et se tourna vers Cleyt qui attendait sa réponse avec intêret.- Bien monsieur Cleyt, j'éspère que cette vois sera la bonne pour toi, et surtout je te souhaite bonne chance mon frère.Cleyt senti des larmes monter aux yeux mais réussit à les contenir.- Merci les gars.- Tes parents sont au courant tout de même de ce que tu projetes? demanda Jammas.- Euh...il faut bien l'avouer, non.- Tu le feras quand alors? demanda cette fois Zeilan.- Je pensais le faire après la fête du Merite, et tout de suite après je ne traînerais pas à quitter Pietham.- Pourquoi partir si hativement? lanca Zeilan.- Je pense que ce sera mieux pour eux, plus vite je serais parti, plus vite ils se feront à l'idée que je ne suis vraiment pas fait pour une vie ici.Ses deux amis se contentèrent de regarder le ciel sans nuages en guise de réponse, mais leurs esprits étaient déjà tournés vers ce prochain départ, difficile de premier abord. Cleyt éspéra quand à lui que cette décision ne bouleversera pas trop ses parents, mais pour lui cela était clair dans sa tête, il ne ferait pas machine arrière.

Les deux soldats domahs regagnèrent le tunnel sombre pour enfin faire un rapport en bon et dû forme à leur commandeur, malgré leur envie grandissante de fouler les terres qu'ils venaient de découvrir grâce à ténacité de Darick. Ce dernier justement pris les devants, repris la torche laissée auparavent et coururent tous les deux rejoindrent le territoire des démons pour regagner leur pénate.Ils furent surpris de voir, arrivés à la salle des trônes éssouflés comme jamais, que le commandeur Dyschus et au moins vingt soldats domahs inspectaient ladite salle. Dyschus fut le premier soulagé de voir que ses éclaireurs étaient sains et saufs. Il tenait dans sa main droite son arme de prédilection, une hache à double lame, car il était persuadé que ses deux soldats avaient péris aux mains des démons, et il s'était déplacé avec une poignée de ses meilleurs hommes pour entamer les représailles.

- Darick! Histis! Je vous croyais mort!

- Commandeur! Vous tombez à point nommé! déclara Histis qui peinait à retrouver son souffle.

- Où étiez vous passés? J'ai dépeché une escouade exprès car je pensais que aviez échoués.

- Oh non mon commandeur,loin de là...avoua Darick.

- Peux tu m'expliquer ce qu'il s'est passé Darick?

Le soldat inspira profondément pour retrouver une respiration normale, et se lanca dans les explications.

- Mon commandeur, les seigneurs démons et le sorcier sont toujours en vie.

Dyschus se serait mis dans une colère noire s'il ne savait pas contrôler ses émotions, malgré tout il serrait sa hache dans sa main au point de faire trembler son bras de fureur.

- Et où sont t'ils passés ces écorcheurs? lanca t'il sur un ton plus soutenu.

- Il faut que vous veniez avec nous, commandeur...

Dyschus connaissait suffisament Darick pour reconnaître ses réactions, et accepta de jeter un oeil en personne, car il avait le pressentiment qu'il se passait quelque chose qui sortait de l'ordinaire. Mais avant tout il avait des ordres à donner au reste de ses soldats.

- Bien, tous les autres, trouvez et rammassez les corps de nos compagnons morts, et prévenez le Guide que nous contrôlons la situation. Nous reviendrons vite.

- Oui mon commandeur! répondirent les guerriers tous en choeur.

Dyschus se retourna vers Darick et Histis:

- Allons voir ce qui vous tourmente tous les deux.

Les trois guerriers se mirent donc en route et se retrouvèrent quelques temps plus tard au bout du tunnel qui laissait échapper une luminosité qui renda Dyschus ébahi mais aussi soucieux d'en savoir plus.

- Donnez moi la main, commandeur, lui proposa Histis qui avait laissé la torche sur le sol.

Dyschus lui tenda volontiers, et plus ils s'approchèrent, plus le commandeur souffra de ses yeux en silence. Darick lui donna conseil.

- Couvrez vous les yeux avec une de vos mains commandeur, on va vous aider à grimper.

Dyschus se laissa faire comme un enfant sans défense, et le spectacle qui s'en suivit le marquera à jamais...

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La fête du Mérite se poursuivait sans aucun accrocs, malgré le réveil du volcan dans la matinée. La clameur ardente restait toujours aussi forte et tous les exposants commercaient de leur mieux.Pour le reste de l'après midi, les trois amis d'enfance avaient décidés de flaner à la périphérie de Pietham, lézardant sous un soleil de plomb dans une prairie touffu de grandes herbes et de fleurs en tous genres. Allongés les uns à cotés des autres, ils discutèrent de choses et d'autres, et Cleyt n'avait pas lésinés les moyens pour que Jammas lâche le morceau à propos de Stezy. Mais Jammas n'a jamais désseré les dents, bien que Zeilan s'était rangé du coté de Cleyt pour agayer un peu plus cette futile discussion.

- Hé! Si vous continuez à me gonfler les gars, je rentre chez moi et dites adieu à la dernière tournée!

- Ha là tu touches une corde sensible, mon petit Jammas...Tu n'oserais pas faire ca tout de même? A ton petit Cleytou adoré? rétorqua Cleyt d'un air moqueur.

- Je vais me gêner tiens...

- Plus j'y pense et plus je me demande pourquoi ca te gêne d'en parler? lanca Zeilan.

Jammas ravala son agacement avec beaucoup de difficultés.

- C'est parce que...je l'ai décidé ainsi, voilà!

Ses deux amis éclatèrent de rire.

- On dirait une amourette d'enfants, tu vois ce que je veux dire Zeil?

Ce dernier se tourna vers le trublion de la bande:

- Oui je vois mon bon Cleyt, mais bon nous allons déclarer que Jammas à gagné cette bataille, pour cette fois...

- Oui j'éspère bien, répondit l'amoureux. Vous voulez un conseil : profitons de cette journée car demain le labeur nous attend de plus belle.

Cleyt se mit alors à soupirer.

- Ben alors elle est où ta motivation mon pti Cleyt? lui demanda Zeilan avec un large sourire sur son visage.

- Eh ben justement, je voulais vous en parler, répondit t'il.

Jammas et Zeilan se tournèrent en direction de leur ami, attentifs à ce qu'il allait leur révéler.

- Franchement j'en ai marre de faire l'agriculteur, cette vie là n'est pas pour moi. Je pense sérieusement à m'engager dans les légions de Fyrul.

Les deux autres se regardèrent, complétement médusés, mais se mirent à ricaner cinq secondes plus tard. Zeilan se permit de mettre la main sur le front du supposé futur soldat.

- Non, non je ne percois aucune fièvre...

Cleyt retira la main d'un geste sévère et fixa ses amis dans les yeux:

- Je suis sérieux les gars!

A la vue du regard de leur ami, Jammas et Zeilan comprirent enfin qu'il était même plus que sérieux.

- Excuse nous Cleyt, commenta Jammas, on ne pensait pas que...depuis quand as tu ce projet en tête?

- Cela fait quelques mois, lui réponda t'il, vous vous souvenez du capitaine de la garde royale de Fyrul qui était passé à Pietham faire du porte à porte? Et bien comme ils cherchaient des nouvelles recrues, je pense qu'il est temps que je franchisse le pas et que je quitte les champs.

Zeilan se recoucha sur l'herbe et croisa ses mains sous sa tête.

- Eh ben...personnellement je ne te vois pas porter une armure et faire les exercices obligatoires.

- Merci de ton soutien Zeil, ca fait plaisir...lui réponda Cleyt en adoptant la même posture que lui.

- Tu t'ennuis à ce point là pour vouloir nous quitter? demanda Jammas.

- Ce n'est pas de vous qu'il s'agit, j'ai besoin de prendre l'air, voir d'autres choses, mes origines par exemple. L'armée, c'est pas si mal payé et on voit du pays, malgré ses mauvais cotés.

- Je trouve que tu as raison, l'appuya Jammas, moi aussi je voudrais bien voyager et vivre au gré du vent.

Zeilan se retourna vers ce dernier un peu aigri.

- Ben vas y, comme ca je serais tout seul ici, et je mourrais de vieillesse comme un vieux sénile!

Jammas et Cleyt se mirent à ricaner à gorge deployée.

- Ne t'inquiètes pas mon Zeil, c'est juste une supposition. En tous cas, on se doit de soutenir notre ami Cleyt dans sa démarche.

Zeilan se perdit dans ses pensées et se tourna vers Cleyt qui attendait sa réponse avec intêret.

- Bien monsieur Cleyt, j'éspère que cette vois sera la bonne pour toi, et surtout je te souhaite bonne chance mon frère.

Cleyt senti des larmes monter aux yeux mais réussit à les contenir.

- Merci les gars.

- Tes parents sont au courant tout de même de ce que tu projetes? demanda Jammas.

- Euh...il faut bien l'avouer, non.

- Tu le feras quand alors? demanda cette fois Zeilan.

- Je pensais le faire après la fête du Merite, et tout de suite après je ne traînerais pas à quitter Pietham.

- Pourquoi partir si hativement? lanca Zeilan.

- Je pense que ce sera mieux pour eux, plus vite je serais parti, plus vite ils se feront à l'idée que je ne suis vraiment pas fait pour une vie ici.

Ses deux amis se contentèrent de regarder le ciel sans nuages en guise de réponse, mais leurs esprits étaient déjà tournés vers ce prochain départ, difficile de premier abord. Cleyt éspéra quand à lui que cette décision ne bouleversera pas trop ses parents, mais pour lui cela était clair dans sa tête, il ne ferait pas machine arrière.

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