Ne détourne pas les yeux, quand bien même depuis les plus hauts stratus, fondraient sur toi les rémiges enflammées ; la quintessence d'un vol parabolique, autant en assumer la corolle si même ce n'est pas toi qui devais en être dépositaire. Eh quoi ! Tu voudrais que, par son jeu d'équilibre, la bascule rémunère ton souffle alors que les clepsydres, déjà, ont statué sur ton sort. Ne pense pas jamais sertir de ta pupille la pierre vitale. Tu n'en auras, en legs sans revendication, que le poids qui bientôt te signifiera la sentence. Ne détourne pas. Les hivers glacés auront longtemps fermenté la crevasse et l'échine brisée des arches de neige. Là-haut, ce vol tournoyant aux ailes légères mais sombres, t'appert en péril pressant, alors qu'il n'est qu'observateur. C'est d'autre point que fulminera l'accomplissement. Entre tes omoplates, comme une flèche plantée, l'aiguillon du dernier spasme, avant que le noir...
Merci Hugues-Stéphane
· Il y a plus de 5 ans ·Christian Lemoine
Prose très ciselée. Bravo
· Il y a plus de 5 ans ·hugues-stephane