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Astuces, trier, déchets, bien, ménage.

Journal d'un confiné :

Jour 1 :

Une fois debout je me lave au cas où je serais hospitalisé, et après avoir comme chaque matin ingurgité kiwi et kawa, je trie sur la toile des astuces pour affronter le virus hantant le bourg, mais je ne retiens pas grand-chose, mises à part les incohérences préfectorales interdisant puis autorisant les marchés en plein air, tout en laissant ouverts les autres commerces, et m'interroge toujours sur la notion de rassemblement collectif.

A dix heures j'ai rendez-vous chez le dentiste, je peux gagner en voiture la commune voisine sans aucuns contrôles et  Madame F. me reçoit en sachant d'où je viens.

A onze heures je dois expertiser la cave voûtée située sous la pharmacie de Paris à Chantilly, il y a du monde. Avant de gagner le sous-sol, le temps que les deux pharmaciens se libèrent, j'apprends la rupture des stocks du fameux liquide hydro-alcoolique et qu'ils ne seront pas livrés avant mercredi prochain.

A midi après avoir débarrassé les déchets dans la poubelle grise le dessert fini, j'apprends que la chasse à courre dont je ne suis pas fan est suspendue.

A treize heures je dois examiner la reprise d'un plancher ancien toujours à Chantilly ; la rencontre avec le propriétaire du bien et son entrepreneur commence par un salut lointain, je me rends compte que suis en train de m'autopestiférer tendance martyre en leur rappelant mon statut.

A quatorze heures c'est le rendez-vous de chantier dans une autre commune voisine, là encore pas d'énergiques poignées de main à la Trump avec les entrepreneurs ni avec les clients.

Je rentre au bureau toujours sans aucuns contrôles routiers et consulte mes courriels en faisant le ménage parmi les messages sans intérêt, avant de pouvoir toujours vivant écrire ce premier billet.