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Terreur, ciel, enrichir, douce, état.

Les incendies de l'ancienne Constantinople étaient à la fin de l'empire Ottoman tristement célèbres par la terreur qu'ils inspiraient en voyant l'importance de leurs ravages fréquents et réguliers.

Les habitants qui avaient remarqué leur recrudescence vers les mois d'aout et de septembre,  attribuaient cet essor à l'influence des aubergines, car les Turcs faisaient de ce légume une grande consommation en cette saison, surtout frit à l'huile sur des réchauds à charbon, où le moindre faux mouvement pouvait provoquer une inflammation,  aux conséquences souvent funestes.

Or d'après le commandant des soldats du feu locaux, l'augmentation des incendies  en cette saison devait être attribuée non pas à ces plantes potagères contractuelles, mais aux cigognes qui pullulent dans le ciel de la cité.
Ces échassiers construisent leurs nids sur les couronnements des souches des cheminées, dont toutes les habitations sont munies; et lorsque par une étincelle montant du foyer, le feu se communique aux branches sèches dont ils enrichissent  l'embase du nid, l'animal alors irrité, attribuant ce sinistre à la malveillance d'un semblable, emporte une branche enflammée en douce et la dépose pour embraser la demeure de l'ennemi ailé supposé, établi sur des logis généralement en mauvais état édifiés majoritairement en bois dans la vieille ville.

Là, le feu trouve un aliment de choix, souvent inaccessible aux sapeurs-pompiers, et se communique aux voisins, réduisant rapidement un pâté de gîtes en une désolante fumaison.