Lohengrin
diane_writes
Sur un fil vaporeux, toi Héros sans lauriers,
Funambule aux doigts étoilés, as-tu compris ?
Cet équilibre fragile, la tension,
L'indicible, l'incessant et les violons
Qui escaladent cette expérience Reine,
Là où les natures brisent la lente peine.
Le lierre renonce à la ruine, vestige du temps de l'Ennui,
Chêne d'argent immobile, irradie, alors la rivière frémit.
Du haut de la montagne fière, cuivrée par le soleil,
La sève coule à ton corps et serpente jusqu'à l'ouïe
Où sur ta peau nue, saisie, elle dessine des pastels.
La campagne, dès l'aube par Hugo blanchie,
Rappelle ses chaudes couleurs et ses merveilles,
En milles touches sur la toile réunies,
Tu les parsèmes sous le paisible oriflamme,
Non pas de la Vie, ni celui de l'Aquarelle,
Mais de la Poésie.
Étincelles du monde en leur corps infinis,
Les âmes dorées éclatent, tournoient et révèlent,
Perles éthérées, trésors impies, diamants éternels
Que l'océan sourd déchaîne, les vents fulminent,
Que les anges chérubins retiennent furieux,
Mais par Prométhée ravis, en colonnes de feu.
Le souffle à ton cœur et la magie que recèlent
La bruine, qui tombe sur les Hommes en gouttes d'air
La douce violence, qui d'une main candide suggère
Dans les silences rois et l'envol de l'oubli,
L'idée d'un Azur nouveau, un monde qui rit
Des vieux Fantômes, des Cendres et de la Suie.
Toi Funambule, Roi hagard mais accompli
De ta triomphante et délicate épopée,
Esquisses une pirouette, salues la nuit,
Glisse vers d'autres rives, c'est déjà l'été.
Très beau poème !!
· Il y a plus de 4 ans ·Louve
Merci beaucoup ! :)
· Il y a plus de 4 ans ·diane_writes