Loin

paratge

Où t'es-tu donc enfuie ma belle ensorceleuse ?
Dans quel autre sillon vas-tu semer ta vie ?
Et quel nouveau mentor donnera son avis
Sur ton précieux travail qui faisait tant le « buzz » ?

Je t'ai regardée hier. Je ne te voyais plus.
Devant moi s'affichait une beauté glaciale,
Vêtue haute couture, à l'allure spéciale,
Une belle poupée dans un rôle superflu.

Cette chaleur d'antan, faisant ton élégance,
Cet éclair dans tes yeux, faisant tourner les têtes,
Tout a été éteint par une autre tempête.
Est-il donc là le prix de cette délivrance ?

Nous avons réussi à taire les anathèmes
Nous avons ravalé tous nos discours tranchants
Et nos sales manies et nos mauvais penchants.
Je suis heureux pour toi que là, un autre t'aime.

Moi, je ne souffre plus, il est là l'essentiel.
Haïr un être aimé est la pire torture
Qui transforme une vie en un vieux tas d'ordures.
J'ai jeté le vinaigre et conservé le miel.

Ta présence en ces murs n'est plus qu'un souvenir
Que je voulais garder et qui pourtant s'estompe
Chaque jour un peu plus, aspiré par la pompe
Du temps qui en seul maître, prépare l'avenir.

Nous avons grâce au ciel, évité toute guerre
Et je continuerai, malgré mes yeux mouillés,
A m'éloigner de toi, de ton passé souillé
Car je n'ai pas de haine envers une étrangère.

Signaler ce texte