L'oiseau s'envolera seul

Ron Wyon

Roman publié le 21 avril 2016 avec la maison d'édition alternative EDILIVRE. Vous pouvez le retrouvez sur le site de l'éditeur et sur les principales plateformes (FNAC...) (Prix éditeur 15,50€)

Joyce, 17 ans, arrive dans un hôpital psychiatrique. Elle va y faire des rencontres plus abracadabranques les unes que les autres. Disputes, larmes de rire ou de chagrin, son aventure au cœur de ce lieu particulier mettra ses sens et les vôtres en éveil.

Roman à style scénaristique, je l'ai commencé à 14 ans dans l'idée dans faire un film. Par manque de moyen, et attachement à l'histoire, j'ai décidé de le transformer en roman pour pouvoir le publier. Le style théâtral a été conservé car il reste la base de le création de l'ouvrage. Je vous laisse découvrir les 4 premiers chapitres (ou devrais-je dire "séquences") ; à vous de juger !

(Sachez qu'une re-correction est prévu, en vu d'une re-publication avec de meilleurs éditeurs qu'Edilivre (qui n'est pas vraiment un éditeur).)







Chapitre 1







25 Janvier 2015, 14H 15

Hôpital Psychiatrique de Tournoise, chambre 205


Une jeune brune du nom de Joyce débarque dans la chambre 205 en balançant ses affaires sur un des deux lits présents, le plus proche. En allant vers ce dernier, elle aperçoit une jeune femme, visiblement du même âge, déjà installée confortablement dans l'autre lit, un casque sur les oreilles. Elle regarde Joyce l'air surpris, puis l'effet se dissipe. Elle enlève tout de même son casque.


Joyce, saluant par obligation : 'lut.

Déborah, tout en s'asseyant sur son lit : Salut. T'es qui toi ?

Joyce : ... Joyce.


Déborah regarde Joyce tout en balançant ses pieds, assise sur son lit ; elle sourit.


Déborah : Et, qu'est-ce que t'as fait pour arriver là ?


Joyce : Ça t'regarde ?!

Déborah : OK ! Dans ce cas, je vais commencer !


Déborah se lève, se met face à Joyce qui la regarde d'un air étonné avant que sa nouvelle camarade de chambre ne continue.


Déborah : Je m'appelle Déborah, tout le monde m'appelle Déb', je suis venue là parce que mon avocat l'a dit.

Joyce : "L'a dit" ? 'L'a dit quoi ?

Déborah : Que je suis folle ! À toi maintenant.


Joyce met ses écouteurs tout en la regardant puis s'allonge sur son lit et ferme les yeux. Déborah comprend à son regard qu'il est inutile d'insister pour le moment et se réinstalle sur son lit.







Chapitre 2







Dans la nuit du 25 au 26 Janvier 2015, 3H 26

Hôpital Psychiatrique, chambre 205


Déborah parle dans son sommeil et Joyce, qui ne dormait pas, l'entend marmonner.


Déborah : J'vais te buter sale gosse. J'vais t'attraper et, oh ouais, j'vais t'éplucher comme une patate chaude. Quand toute la peau sur ton corps sera fondue, je te jetterai dans un bain brûlant. Mmh nyah mh...


Joyce se lève et s'approche de l'autre adolescente puis elle attrape l'oreiller de Déborah et tente de l'étouffer, tout en gardant un visage totalement passif. Cette dernière se réveille, se débat et hurle comme elle peut. Deux infirmières entendent le bruit et accourent pour séparer les jeunes filles, qui se regardent et, bizarrement, aucune n'a l'air en colère, pas même Déborah.

Son visage exprime plutôt une certaine compréhension et une désolation.


Les infirmières qui sont intervenues ont tiré par les bras Joyce qui ne bouge pas, elle fixe les yeux de Déborah, choquée que cette dernière ne manifeste aucune haine, d'aucune sorte. Les infirmières sortent avec Joyce et ferment la porte de la chambre. Elles changent d'étage et traversent plusieurs couloirs jusqu'à l'un, vide et froid. Aucune forme de vie ne se fait ressentir, juste la peur et la mort. Les deux femmes traînent l'adolescente jusqu'à une porte entièrement blanche qu'une infirmière s'empresse d'ouvrir. Joyce est balancée à l'intérieur et la porte est refermée aussitôt ; c'est là qu'elle perd de vue ses aînées. Là, une pièce toute blanche avec des coussins aux murs. C'est cette pièce à laquelle vous pensez quand on vous dit "asile", c'est cette pièce que tout le monde connaît sans même y avoir mis les pieds, c'est cette pièce.







Chapitre 3







26 Janvier 2015, 9H 05

Hôpital Psychiatrique, bureau du directeur


Un infirmier entre dans un bureau chic mais classique dans des tons plutôt foncés. Un grand et beau bureau en chêne massif orne la pièce et un homme, de taille moyenne en costard cravate bon marché, est assis à ce bureau avec une tasse de café à la main. L'infirmier tient deux dossiers dans les bras et s'avance timidement dans la pièce, jusqu'à être face au directeur.


O. DESCHAMPS : Nouveau, je présume ? Et bien on frappe avant d'entrer, jeune homme. Qu'y a-t-il ? A peine arrivé, un problème à régler ?

L'infirmier : M. DESCHAMPS, cette nuit, une patiente a volontairement voulu étouffer sa camarade de chambre à l'aide d'un oreiller.

O. D. : Ce sont leurs dossiers que vous avez là ?

L'infirmier : Oui, Monsieur.

O. D. : Faites voir.


L'infirmier tend les dossiers pendant qu'Oscar DESCHAMPS met ses lunettes, afin de pouvoir observer ces feuilles attentivement.


O. D. : A quelle heure est-ce arrivé ?

L'infirmier : A 3H 26, Monsieur.

O. D. : Et quelle décision avez-vous prise pour le restant de la nuit jusqu'à maintenant ?

L'infirmier : Nous avons placé l'une des deux en isolement, Monsieur.

O. D. : Laquelle ?

L'infirmier : La meurtrière, Monsieur.

O. D. : Bien. Vous n'avez qu'à la mettre avec les autres et à la fin de la journée nous déciderons où la mettre. Oh, et, ne l'appelez plus ainsi, ce n'est pas très encourageant.

L'infirmier : Bien. Excusez-moi Monsieur.


L'infirmier se retire en fermant la porte derrière lui. Oscar, qui avait gardé les dossiers, en profite pour les regarder plus attentivement.







Chapitre 4







26 Janvier 2015 , 9H 41

Hôpital Psychiatrique, salle commune des patients


Joyce arrive accompagnée d'un médecin qui la tient par le bras. Arrivée dans la pièce, elle donne un coup de bras brusque pour se défaire de son surveillant puis elle va s'asseoir dans un canapé où était déjà installé un homme au regard vide. C'est un homme d'âge mûr que Joyce avait déjà aperçu lors de son arrivée car il traînait dans le couloir.

Joyce tourne sa tête vers un autre patient, assis dans un fauteuil en perpendiculaire au canapé.


Joyce : C'est quoi son problème, à lui ?

Le patient (André) : Dépression, à ce qu'on m'a dit. Il a plongé dans l'alcool et il est là pour s'en sortir, comme nous tous.

Joyce : Pas moi. Je suis venue là pour qu'on me foute la paix, en particulier ma mère. Mais bon, pas qu'elle. Tout le monde s'y est mis ! Mes soi-disant potes et les cas soc' des lycées où j'suis allée quoi.

André, sourire bienveillant : Drôle de choix ! Alors vous n'avez pas encore admis avoir un problème ?


Il se penche en direction de Joyce, comme pour qu'elle seule entende.


André : Que vous disait votre entourage ?

Joyce, se lève brusquement en arborant un air supérieur : Votre psychologie à deux balles, vous vous la gardez ! J'vois bien votre petit jeu. Vous êtes, quoi, un psy' infiltré ?!

André, en riant légèrement : J'avoue que l'on pourrait le croire comme ça. (se redresse et arrête de rire tout en gardant un petit sourire) Mais je suis moi aussi dans cet endroit de mon plein gré, car j'ai admis avoir un problème. Je suis paranoïaque. Je suis certain qu'à un moment donné vous vous êtes dit "J'ai un problème, je dois le résoudre", n'est-ce pas ?

Joyce : Non.


Sur ces mots, Joyce tourne les talons et se dirige vers une table où quatre patients, dont Déborah, jouent au Monopoly. Elle se tire une chaise et s'assoit à califourchon.


Joyce : J'peux jouer ?


Une patiente, grande et jeune avec de long cheveux châtains bouclés, se lève.


La patiente : Tiens, j'te laisse ma partie. J'en veux plus. Ce jeu m'énerve ! Ils nous prennent tellement pour des merdes que le seul jeu auquel on a droit est un jeu représentant la société dont on ne fait plus partie ! (se parle à elle-même) Il nous faudrait une bonne mutinerie, ouais... Hé, Mini-Machin, j'suis le chien. Prends en soin parce que j'aime pas perdre, et si j'perds je t'éclate les dents. Vu ?!

Joyce, zen : J'ai pas peur de toi face de rat. Allez, laisse moi jouer.


Tandis que la patiente s'en va, Joyce prend sa place dans la partie. Déborah, qui n'a pas perdu une miette de ce spectacle, ne peut s'empêcher de faire un commentaire.


Déborah : Tu perds vite ton sang-froid. C'est pour ça que t'es venue ici ? Ou c'est parce que t'étais trop aimable qu'on t'a pris pour une tarée ?

Joyce : J't'emmerde, j't'ai pas demandé ton avis que je sache.

Déborah, relevant sa tête vers Joyce en souriant : Oh si tu l'as mal pris j'en suis navrée !

Joyce : C'est quoi ton problème ?!

Déborah : Je te l'ai déjà dit rappelle toi. C'est pour ça que t'as voulu me tuer ?

Joyce : Joue pas sur les mots ! C'est quoi ton problème AVEC MOI ?!

Déborah : Ha ha. (puis effaçant toutes traces de sympathie) Si tu croyais te ramener ici comme une fleur et qu'on te fiche la paix tu t'gourres. T'essaies de te donner un genre mystérieux ou j'sais pas quoi ? Mais, meuf, t'es à l'asile ! T'y échapperas pas, j'te donne juste un avant-goût.

Joyce, à voix basse : C'est ça... Dis qu'tu fais ça pour mon bien aussi ! J'en ai pas assez eu avec ma mère ..!


Déborah ignorant ces paroles préfère reprendre la partie le plus normalement qui soit, malgré quelques petits échanges de regards entre les deux ados.

  • Si je me suis inscrit ça n'était pas du tout pour ça, mais pour participer à des concours et partager mes textes de chansons ou poèmes. Or, j'ai pas vu de concours en ce moment ... Et j'ai mis cela dans un premier temps. Cette réponse vous satisfait elle ?

    · Il y a environ 7 ans ·
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    Ron Wyon

  • Créer un compte sur ce site pour promouvoir votre livre, je ne sais pas si c'est une bonne idée. En tout cas, perso, je vous félicite :)

    · Il y a environ 7 ans ·
    275629861 5656871610996312 6495493694404836520 n

    Mario Pippo

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