L'ordre moral

Jean Claude Blanc

coup de gueule, faiblesse de la République, ça profite aux églises; laïcité et religion, communient sans contradiction

                 L'ordre moral

Usurpateurs de l'ordre moral

C'est leur vertu, dogme idéal

S'approprier toutes les causes

Des réfugiés, moi j'ai ma dose

 

La Gauche caviar, sent pas la rose

Droite de salon, morose, pose

Les 2 se joignent sur cette idée

La France est mère de charité

 

Ceux qui condamnent les interdits

Ce sont les mêmes qui jadis

Ont dépecé notre Patrie

Trahie, vendue, à vil prix

 

Une nouvelle catégorie

De philosophes, petits marquis

Sont apparus, calés, et fiers

De BHL à l'abbé Pierre

Personne croient plus à leurs prières

 

Evidemment, ce n'est pas simple

La presse complice, sert la soupe

A ces génies, dévoués, malsains

Qui font leur pub, pour pas un sou

 

Nouvelle version des misérables

En plus branché, et fort minable

Que d'accueillir, les étrangers

Quand les français, restent sur le quai

 

Smicards, chômeurs, et retraités

Peuvent toujours défiler

Personne s'empresse de les aider

La sacrée cause, juste pour crâner

Comme par hasard, on l'a trouvée

Offrir la carte d'identité

Aux pauvres péquins, affamés

Qui débarquent du monde entier

 

Il y a 2 sortes d'humanistes

Bobo fringant, sens de l'effet

Prolo, grande gueule, teinté gauchiste

Duettistes, altruistes, patentés

Se répartissent les couplets

 

Mais que choisir, en pareil cas

C'est pas marqué dans le contrat

Si on soutient l'Etat de Droits

Sans le Devoir, ça marche pas

Mais sans l'étoffe des héros

On laisse à d'autres, hisser le drapeau

La Marseillaise, sonne faux

Tous, patriotes mais pas trop

Ça fait l'affaire des fachos

 

Zemour, l'humeur, mal appréciée

Pourtant bon ton de s'indigner

Les culs bénis, leur religion

C'est à la presse, damer le pion

Sa liberté, est en question

 

Sacrée putain de pensée unique

On en connait, la petite musique

Voulant jouer les humanistes

On coure droit à la faillite

 

Le code moral n'est qu'un voile

De le combattre, c'est fatal

On en reprend tous les instincts

De s'en défaire, c'est pas demain

 

Me garde bien, de prendre partie

Tous les chemins mènent dans le pétrin

Mais cependant les érudits

Détournent le cours du destin

 

Comme les cloches vont à Rome

On doit voter, car on nous sonne

D'être servile à la Nation

Service des acclamations

 

Pauvre Yannick, Guillaume Tell

Fier arbalète, chanteur poubelle

Pourtant il donne de la voix

En Helvétie, sais pas pourquoi…

 

N'en jetez plus, la cour est pleine

Celle de l'Elysée, c'est un harem

Entre le cul et le pouvoir

La différence, n'est pas notoire

Sans illusion dans l'isoloir

 

Souverainiste, pas égoïste

Mais condamné comme raciste

De se montrer avant-gardistes

Les socialistes s'auto-déchirent

Les sarkozistes, encore persistent

Mais nous, authentiques gaullistes

Nous tarde vraiment, entrer en piste

Antisystème, ni extrémistes

Entre humaniste et naïf

N'y a qu'un pas, ils l'ont franchi

Plus de courants alternatifs

La République en pâtit

 

Mal à ma France, rien de le dire

Si je m'engage, c'est en conscience

Pas très nombreux à réagir

Pour garder notre indépendance

 

Les opinions varient selon

Que le vent souffle du bon côté

Majoritaire, t'es un champion

Minoritaire, bon à jeter

Des abstinents, qu'est-ce qu'on en fait

 

Les tenanciers de la raison

Prennent les français pour des moutons

L'esprit des lois, c'est de l'abstrait

Trop compliqué, on est trop cons

Faut une nouvelle religion

 

On fait appel aux instruits

A Luc Ferry, ce fier dandy

Ne pas confondre avec Jules

Lui s'appelle Luc, et nous enc…

 

Les idées riches, toujours prévalent

Mais sur le dos des pauvres diables

Car c'est tellement plus confortable

Faire la lessive, d'argent sale

 

S'échangent les rôles, stars de pouvoir

Harlem, désires exaucés

Un jour préside, ligue de foire

Le lendemain, secrétaire d'Etat

L'Europe, pour lui, un bon sujet

Juste pour aider, passer les plats

 

Pour gagner plus, faut faire gugusse

Mimer le clown du palais

N'a pas besoin, de fou du roi

S'occupe de tout, le père François

 

Ordre moral, raison d'Etat

Mélimélo, on comprend pas

Les beaux esprits, nous enluminent

Mais les ministres, les débinent

 

 

 

Faut reprendre tout par le début

Laïcité, égalité

Attention, ne pas faire d'abus

Car en découle fraternité

Qu'est souvent mal interprétée

 

Les clubs, églises de rencontres

Dans les salons, ils sont bon nombre

Les mêmes qui gèrent le pays

Cotisent aux mêmes crèmeries

 

La Droite, la Gauche, c'est une façon

De s'ériger, donneur de leçons

Y'a de plus en plus d'interférences

Entre les élus, et la finance

 

L'ordre moral, ça tracasse

Ceux qui naviguent en surface

Les désoeuvrés, les obsédés

Emplacardés, mis de côté

 

Les citoyens vont plus voter

Même s'en étonnent, à la télé

Les journalistes d'actualités

Soit, ils sont cons, ou hors sujet

 

Ordre nouveau se met en place

On va pas faire dans le salace

Car les français, eux, s'en prélassent

Marre de passer devant la glace

Qui le plus fort, s'écrie, « sale race ?»

 

Ordre moral, membres associés

Défilent, dociles, en rangs serrés

De m'y plier, m'y abonner

Ah, ça jamais, suis libertaire

Cool sur mes terre, vais pas me taire

Comme en témoignent, ces quelques vers

 

C'est à la mode, les parvenus

Veulent bien descendre dans la rue

Mais pas salir leurs pardessus

De déclamer toutes les souffrances

Sans en subir les conséquences

Sont bienheureux dans l'opulence

Vive la France, corne d'abondance

 

L'égalité, légalité

Homonymie à double effet

Une apostrophe, les sépare

S'y conformer, ça fait bon genre           JC Blanc     décembre 2014 

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